Le FBI ouvre une enquête sur le suicide de Jeffrey Epstein 

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Un « suicide » qui arrange bien des gens ! Le carnet d'adresse d'Epstein contenait tout le gratin politique américain...

Le financier américain Jeffrey Epstein, accusé d'agressions sexuelles sur mineures, a été retrouvé mort samedi dans sa cellule new-yorkaise, apparemment un suicide sur lequel le FBI a ouvert une enquête.



Le samedi 10 août, vers 6 h 30 locales, « Jeffrey Epstein a été retrouvé inanimé dans sa cellule [...], apparemment d'un suicide », a confirmé l'administration pénitentiaire après que le New York Times, notamment, ait annoncé son suicide au Metropolitan Correctional Center, prison fédérale de Manhattan.  




« Le personnel a immédiatement tenté de le ranimer », avant de le faire transporter à l'hôpital où sa mort a été prononcée, a-t-elle ajouté, en annonçant l'ouverture d'une enquête.



 


Fin juillet, quelques jours après la décision d'un juge fédéral de le maintenir en détention, Jeffrey Epstein avait déjà été retrouvé allongé sur le sol de sa cellule, blessé, avec des marques sur le cou.



Plusieurs sources avaient alors indiqué qu'il avait tenté de se suicider.  




Il s'était présenté dans les jours suivants à une audience judiciaire, mais avait été placé sous surveillance spéciale, selon plusieurs médias.



L'administration pénitentiaire n'a pas immédiatement confirmé samedi cette information, indiquant simplement qu'il était incarcéré dans une « unité spéciale ».



Dès l'annonce de sa mort, plusieurs personnalités ont exprimé leur stupéfaction devant un tel dénouement, la prison fédérale de Manhattan étant réputée l'une des plus sûres du pays.  



Un ancien inspecteur du département de la Justice, Michael Bromwich, a estimé dans un tweet que le département devait immédiatement lancer « une enquête complète » pour déterminer « qui est responsable » de ce décès.  



M. Epstein avait été arrêté et inculpé début juillet pour avoir organisé, pendant plusieurs années, un réseau constitué de dizaines de jeunes filles sous son emprise, certaines adolescentes, avec lesquelles il avait des rapports sexuels dans ses nombreuses propriétés, notamment à Manhattan et en Floride.




Dizaines de jeunes filles



Les témoignages qui sont ressortis via des documents judiciaires et des médias américains brossaient de ce brillant et riche financier, ex-professeur de mathématiques, l'image d'un prédateur insatiable de jeunes filles, qu'il faisait recruter par dizaines et venir dans ses somptueuses résidences.



Bien que son nom ait déjà été inscrit au fichier des délinquants sexuels après une première condamnation il y a plus de 10 ans pour prostitution en Floride - pour laquelle il avait écopé d'une peine minime de 13 mois après un accord contesté avec un procureur fédéral - une perquisition début juillet dans sa maison du quartier huppé de l'Upper East Side à Manhattan avait révélé une salle de massage, intacte, où il aurait entraîné ses victimes présumées.  



Selon plusieurs témoignages, domestiques, secrétaire et recruteuses géraient au millimètre un sombre emploi du temps, avec prise de rendez-vous, transport, parfois même en jet privé, instructions et rétribution, souvent 200 à 300 dollars par visite, voire cadeaux.



Des centaines de pages de documents judiciaires rendus publics vendredi étaient venus confirmer qu'il avait longtemps été un membre éminent de la jet set, proche de nombreuses personnalités, y compris les présidents Bill Clinton et Donald Trump et le prince Andrew, fils de la reine Élisabeth II, qui avaient voyagé notamment dans ses jets privés.



« Je connais Jeff depuis 15 ans. Un type génial », disait Donald Trump dans un entretien au magazine New York en 2002. « C'est un plaisir de passer du temps avec lui. On dit même qu'il aime les jolies femmes autant que moi, et beaucoup sont plutôt jeunes. »



Victimes privées de procès



Tous avaient affirmé après son inculpation ne pas avoir été au courant de ses délits présumés et n'avoir plus aucune relation avec lui depuis longtemps.  



Inculpé le 8 juillet d'exploitation sexuelle de mineures et d'association de malfaiteurs en vue d'exploiter sexuellement des mineures, il était passible de 45 années d'emprisonnement.  



Son procès devait s'ouvrir au mieux en juin 2020. Il avait été débouté, le 18 juillet, d'une demande de remise en liberté sous caution.




Pour les victimes présumées, sa mort vient les priver d'un procès qu'elles attendaient désormais avec impatience.



L'avocat de l'une d'elles, Virginia Giuffre, qui accusait Epstein de l'avoir forcée à avoir des rapports avec des hommes de pouvoir, a ainsi déploré samedi qu'il ait « commis cet acte égoïste de se donner la mort alors que son monde d'abus, d'exploitation et de corruption apparaissait au grand jour ».



« Ce n'est pas la fin que quiconque attendait », a ajouté l'avocat, Brad Edwards, cité par Fox News.




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