25 février 2022
Macron humilié, Le Drian menace Poutine de représailles nucléaires. Pathétique !
L’Europe affolée et désemparée constate qu’elle n’a aucune capacité militaire crédible pour défendre l’Ukraine, hormis un vague soutien moral. Quand l’Oncle Sam déclare forfait, le roquet européen ne peut qu’aboyer.
Trente années passées à retirer les « dividendes de la paix » mènent à l’impuissance. La force de Poutine prospère sur le renoncement des Européens à assurer leur propre défense depuis la chute du bloc soviétique.
La vérité est que Macron, qui pavoisait en se prenant pour le sauveur de la paix en Europe, a été ridiculisé et roulé dans la farine par le rusé Poutine. Il fulmine et bombe le torse, mais ses gesticulations laissent Poutine de marbre. Quelques soldats français en Roumanie, c’est une plaisanterie.
Macron, c’est plutôt l’Europe de l’impuissance et du désarroi.
Et l’inénarrable Le Drian franchit les limites du grotesque en déclarant :
“Vladimir Poutine doit aussi comprendre que l’alliance atlantique est aussi une alliance nucléaire”.
Le summum de la médiocrité a parlé.
L’équilibre de la terreur a fait ses preuves depuis 1945 et ce n’est certainement pas la rapide intervention russe en Ukraine qui va mettre un terme à cette assurance contre l’holocauste nucléaire. Un peu de retenue. D’autant plus que l’arsenal nucléaire russe est 20 fois supérieur au nôtre. Mesurons nos paroles car nous ne sommes pas en position de force.
Quand Poutine déploie 200 000 soldats aux frontières de l’Ukraine, la France aligne péniblement 5 000 soldats au Sahel, avec des résultats insignifiants en neuf ans de guerre.
Quand l’armée française pourra projeter 40 000 soldats entièrement équipés sur un théâtre d’opérations lointain, notre diplomatie et la parole de notre Président pèseront certainement beaucoup plus lourd. Mais à ce jour, la France et l’UE ne sont qu’un tigre de papier aux yeux de Poutine.
Un simple missile hypersonique russe coulerait notre unique porte-avions en quelques secondes.
Rappelons à notre ex-ministre de la Défense que notre armée n’a guère brillé lors de ses interventions :
En Irak, en 1991, nos vieux Jaguar se sont retrouvés à court de munitions en quelques jours
En Serbie, en 1999, au bout de trois jours, il a fallu faire appel aux bombes américaines
En Libye, en 2011, sans les 110 missiles Tomahawk tirés par les navires américains pour détruire les défenses aériennes de Kadhafi, aucun Rafale n’aurait pu survoler impunément le pays.
https://www.bfmtv.com/international/110-missiles-tomahawks-tires-dans-la-nuit_AN-201103200008.html
En Syrie, en 2018, deux des trois frégates lance-missiles engagées n’ont pas pu tirer. Un flop opérationnel sidérant !
https://www.zinfos974.com/Revelations-les-missiles-francais-qui-devaient-frapper-la-Syrie-ont-fait-flop_a126707.html
En Afghanistan, comme au Mali, nos soldats ont fait la guerre avec des matériels dépassés ou insuffisants.
D’ailleurs, le ministère de la Défense ne communique plus sur le taux de disponibilité des matériels, devenu catastrophique.
Un pays qui dépense 800 milliards en social mais seulement 40 milliards pour sa défense ne peut prétendre jouer dans la cour des grands.
Dans les gestions de crises, le nucléaire ayant vocation à ne jamais servir, il n’est d’aucune utilité. Ce qu’il nous faut, ce sont des troupes de combat suréquipées, y compris en moyens navals et aériens.
Depuis 48 heures, on lit et on entend des énormités sidérantes.
Je lis : « L’arrogance russe se nourrit de notre faiblesse »
Je dirais plutôt le contraire : « Le coup de force russe se nourrit de l’arrogance occidentale ». Si on avait respecté Poutine, l’Europe serait en paix.
Car dès 1991, alors que le Pacte de Varsovie était moribond, l’Otan s’est empressée d’intégrer tous les pays de l’ex-bloc soviétique, en totale violation des promesses occidentales faites à Gorbatchev.
Ensuite, Washington a voulu imposer sa pax americana sur toute la planète, sans voir la montée en puissance de la Chine ni le réveil de l’ours russe, humilié comme jamais depuis 30 ans.
Ce sont les Occidentaux qui sont les artisans de ce retour à la guerre froide.
Si en 2008 on n’avait pas promis à l’Ukraine et à la Géorgie leur future intégration dans l’Otan, Poutine n’aurait pas été poussé à cette extrémité.
Enfin, dans ce concert de lamentations, où les BHL et autres pleureuses professionnelles ne semblent s’émouvoir que pour les seules souffrances de la population ukrainienne, donnons la parole aux séparatistes pro-russes du Donbass, dont tout l’Occident se moque éperdument.
Pour ces populations qui subissent des bombardements ukrainiens depuis huit ans, la reconnaissance des républiques du Donetsk et de Lougansk par Poutine est une immense lueur d’espoir. Et l’opération en cours est vue comme une libération, avec la perspective d’une intégration pure et simple à la Russie.
Mais l’émotion des Occidentaux est à géométrie variable. Les Ukrainiens n’ont jamais respecté les accords de Minsk, ni accordé l’autonomie que réclamait le Donbass. Mais le seul fautif est évidemment Poutine.
La solution passe par un retour à la table des négociations, avec des garanties pour la Russie, pour l’Ukraine et pour le Donbass.
L’Occident n’a que le mot diplomatie à la bouche, mais il n’écoute jamais Poutine et ne comprend malheureusement que la force.
Cette guerre est la seule réponse crédible au refus obstiné des Occidentaux d’écouter Poutine. Inutile de hurler, la messe est dite.
Et il faudra bien que les Américains et les Européens se plient aux exigences de Poutine, qui ne réclame que la sécurité pour son pays face à l’agressivité de l’Otan, alliance qui se dit défensive mais qui veut imposer sa loi partout.
La paix passe par la finlandisation de l’Ukraine et certainement pas par son adhésion à l’Otan !
Comme le rappelle Hubert Védrine, ancien ministre des Affaires étrangères, Henry Kissinger déplorait qu’après la chute de l’URSS, aucun effort n’ai été fait pour associer la Russie à un ensemble de sécurité en Europe. Et Brzezinski considérait que l’annonce, en 2008, d’une entrée future de l’Ukraine dans l’Otan était une provocation contre-productive.
Mais Biden, Boris Johnson, Macron et tous les dangereux va-t-en-guerre comme l’illuminé BHL refuseront toujours de reconnaître les légitimes préoccupations de Poutine.
Il est clair que sans ses 6 255 têtes nucléaires, la Russie aurait subi le sort de la petite Serbie en 1999, injustement bombardée par une armada de l’Otan de 800 avions. Mais à l’époque, Poutine n’était pas encore au Kremlin… et seule la loi de l’Oncle Sam régnait sur le monde.
Pour conclure, je voudrais rassurer BHL qui se désole que les Occidentaux n’envoient pas de troupes de combat pour sauver l’Ukraine.
Le Président Zelensky vient de lancer un appel aux volontaires européens pour venir combattre aux côtés des Ukrainiens.
https://www.ouest-france.fr/monde/guerre-en-ukraine/guerre-en-ukraine-le-president-ukrainien-appelle-les-europeens-a-venir-combattre-en-ukraine-31fad7aa-9640-11ec-8a8c-4c622ba3ed85
Du sur mesure pour BHL, qui semble trépigner d’impatience pour en découdre, à en juger par son échange hier avec Dominique de Villepin.
BHL en chemise blanche face aux chars russes, quelle belle photo à la gloire du champion des causes humanitaires à sens unique !