Le débat, un échec pour Trudeau

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Un gouvernement conservateur minoritaire et un Bloc fort : le scénario idéal pour le Québec

Trudeau est en chute libre depuis le déclenchement de cette campagne dont personne (sauf lui) ne voulait.


Léger a ainsi mesuré une chute de 8% pour le natural governing party au Québec depuis la mi-août.



Il avait donc besoin d’une performance dominante lors du Face-à-face de TVA pour inverser la tendance. Malheureusement pour lui, et heureusement pour nous, junior s’est plutôt mis les pieds dans les plats.


Il a par exemple laissé échapper que si son parti restait minoritaire, il déclencherait de nouvelles élections d’ici 18 mois. Une affirmation très étrange considérant que le peuple est clairement mécontent d’avoir à retourner aux urnes moins de 2 ans après la dernière campagne, alors que le premier ministre et son chien de poche néo-démocrate n’avaient aucune difficulté à faire avancer leur agenda législatif.


Blanchet a d’ailleurs pointé les incohérences du PLC. Le gouvernement libéral prétend en effet que la quatrième vague du virus chinois pose un danger tel qu’il faut imposer la vaccination à l’ensemble de la fonction publique fédérale, mais il n’a pas hésité une seule seconde à lancer le pays dans cette campagne qui va multiplier les contacts humains d’un océan à l’autre…


O’Toole a semblé déstabiliser le pseudo-féministe Trudeau lorsqu’il a rappelé que son gouvernement avait offert une promotion et une augmentation de salaire à l’ex-chef de la Défense nationale Jonathan Vance, alors qu’il faisait l’objet de plusieurs allégations de harcèlement sexuel. Trudeau et son ministre de la défense ont en outre été accusés d’avoir couvert cette affaire embarrassante.


Même lorsqu’elle a tenté d’attaquer ses adversaires, notre lopette postnationale s’est cassée les dents :



«Fais-toi pousser une colonne» 


– Blanchet a invité Justin Trudeau à lui présenter des preuves de ses accusations selon lesquelles il aurait contourné le BAPE [alors qu’il était ministre de l’environnement du Québec, NDLR]



Les autres chefs en ont d’ailleurs profité pour rappeler l’insupportable double discours de Justin Trudeau sur l’environnement. Nous sommes en effet gouvernés par un menteur compulsif qui fait le beau en compagnie de Greta Thunberg, mais qui flambe 4,5 milliards pour acheter un pipeline et qui subventionne l’industrie pétrolière davantage que Stephen Harper.


Yves-François Blanchet a eu beau jeu de se présenter comme le meilleur défenseur de la nation québécoise, le seul qui appuie la loi 21 et refuse d’employer le terme racisme systémique, ce qui lui a d’ailleurs mérité les accusations de racisme de la part de l’hystérique professeur Attaran et de ses alliés néo-démocrates. Il a de plus fait un plaidoyer en faveur d’un gouvernement minoritaire.


O’Toole s’est quant à lui positionné comme le chef fédéraliste le plus respectueux des compétences provinciales et a dénoncé l’approche paternaliste de Trudeau, qui n’a pas exclu d’intervenir directement pour attaquer la loi 21 devant la Cour suprême.


Il semble clair que le scénario idéal pour les nationalistes québécois serait un gouvernement minoritaire conservateur avec la balance du pouvoir aux bloquistes. Le Québec pourrait alors faire des gains concrets : rapport d’impôt unique, regroupement familial géré par Québec, pas de normes nationales en matière de santé, pas d’évaluations environnementales fédérales sur les projets qui relèvent de Québec, application de la loi 101 aux entreprises à charte fédérale, etc.


Blanchet et O’Toole s’entendent aussi sur le fait que seules les provinces devraient pouvoir imposer un passeport sanitaire (interne) et que la PCRE crée une pénurie de main-d’œuvre artificielle et doit être abolie. Le projet de loi conservateur visant à lutter contre la corruption libérale devrait aussi faire l’affaire du Bloc. Et plus généralement, un gouvernement moins interventionniste à Ottawa est un gouvernement qui laisse davantage de place aux provinces.


Quant au PLC, il est de plus en plus écartelé entre les différentes forces politiques qui animent le plus meilleur pays du monde. Le BQ va faire aussi bien sinon mieux qu’en 2019, O’Toole est plus rusé que Scheer et semble capable de remporter une pluralité de sièges en Ontario, et Singh et plus à gauche et plus populaire que Trudeau, ce qui devrait l’aider à séduire l’électorat progressiste.


Dans un tel contexte, notre pauvre Justin ne saura bientôt plus où donner de la tête…