La transaction au Nouveau-Brunswick sans impact sur les tarifs au Québec

Churchill Falls - Hydro-Québec / Énergie NB

Marc-Brian Chamberland - En réaction à la lettre de M. Daniel Breton, re: «Hydro au Nouveau-Brunswick, une bonne nouvelle?» - Il convient de rappeler, en premier lieu, que l'achat projeté d'Énergie Nouveau-Brunswick par Hydro-Québec tire son origine dans les discussions entreprises dès janvier 2009, entre les premiers ministres Graham et Charest, et constitue l'aboutissement de négociations rondement menées de part et d'autre. Ces négociations se sont déroulées selon les procédures habituelles en matière de transactions commerciales de cette importance.
Il est exact d'affirmer qu'Hydro-Québec ne prendra possession de la centrale de Point Lepreau qu'une fois sa réfection terminée. Elle n'assumera donc aucune responsabilité quant aux éventuels dépassements de coûts de ces travaux. La réfection de la centrale de Gentilly-2, semblable à celle de Point Lepreau, sera cependant effectuée dans un contexte d'affaires différent. Hydro-Québec bénéficiera du retour d'expérience des réfections des centrales de Point Lepreau et de Wolsong en Corée du Sud. L'entreprise maintient que la réfection de Gentilly-2 se fera à l'intérieur des budgets et des échéances prévues.
Par ailleurs, le gouvernement du Nouveau-Brunswick a clairement établi que les tarifs d'électricité des clients du Nouveau-Brunswick seront fixés en fonction d'un cadre réglementaire défini par le gouvernement du Nouveau-Brunswick. Les activités commerciales d'Hydro-Québec au Nouveau-Brunswick seront menées conformément à ce cadre réglementaire. Pour ce qui est des tarifs au Québec, ils sont fixés par la Régie de l'Énergie du Québec sur la base des coûts d'approvisionnement et de service des clients québécois. La transaction projetée avec le Nouveau-Brunswick n'aura donc aucun impact sur les tarifs du Québec.
Enfin, des précisions s'imposent sur trois éléments du texte de Monsieur Breton, sans rapport avec l'achat d'Énergie Nouveau-Brunswick. Premièrement, en matière de batteries pour voitures électriques, Hydro-Québec concentre maintenant ses efforts de recherche et développement sur les composantes d'une batterie lithium-fer-phosphate. Le géant japonais Sony vient de commercialiser une batterie qui utilise cette technologie prometteuse sous licence d'Hydro-Québec.
Deuxièmement, le coût de la suspension de la production de la centrale thermique de TransCanada Energy à Bécancour est de l'ordre de 125 millions de dollars par année. En autorisant cette suspension, la Régie de l'énergie concluait qu'il s'agissait là d'une solution avantageuse pour les clients d'Hydro-Québec, dans la conjoncture économique actuelle. Rappelons que la suspension de la production de la centrale est une conséquence de la baisse de la demande industrielle reliée à une crise économique d'envergure que personne n'avait prévue.
Enfin, l'électricité du projet de la Romaine sera produite à prix compétitif. S'ajoute à cette réalité la pression à la hausse sur les prix de l'énergie qu'exercera la réglementation à venir en matière de gaz à effet de serre étant donné que l'énergie qui est produite en Amérique du Nord provient en grande partie de sources thermiques.

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Marc-Brian Chamberland
Chef affaires publiques et médias
Hydro-Québec


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