Il est particulièrement navrant que la place du français et sa fragilité à Montréal ne fassent pas partie des enjeux majeurs de la présente campagne électorale. En relisant les plates-formes des trois principaux partis de Montréal, le renforcement du caractère français de Montréal n’est pas une idée-phare que nous retrouvons dans le contenu des programmes. Des personnes me répondront que la question de la langue est de juridiction provinciale; mais le vouloir-vivre en français relève beaucoup plus des autorités locales. Sur ce plan, les trois partis me semblent bien silencieux.
Union Montréal se satisfait du statu quo. Vision Montréal dit globalement que Montréal est une ville française et cosmopolite. Madame Harel veut éviter à tout prix de froisser la susceptibilité de la communauté anglophone. Quant à Projet Montréal, on se réfugie dans la promotion de la diversité culturelle sans avoir une proposition claire quant au renforcement de la langue française.
En somme, sachant la question du français à Montréal est porteuse de divisions, les partis municipaux l’écarte de leur programme. C’est une occasion manquée car le statut du français à Montréal est une problématique inévitable dans les prochaines années. La vision électoraliste à cour terme des partis a prévalu sur la nécessité urgente de constater le déclin du français à Montréal et de proposer des solutions pour y remédier très rapidement.
Jean Archambault
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