Le plus fidèle conseiller et meilleur ami de Justin Trudeau, Gerald Butts, doit carrément lui sauver les fesses.
Ce matin, devant le comité permanent de la justice, celui-ci doit réussir là ou le premier ministre a pathétiquement échoué au cours des dernières semaines. Il doit juguler la crise qui secoue et charcute ce gouvernement.
Insoutenable
Le défi est carrément titanesque. Il faut bien comprendre que si la pression était extrêmement forte depuis le témoignage solide et crédible de Jody Wilson-Raybould, elle est désormais insoutenable depuis la démission de la tout aussi respectée que respectable Jane Philpott.
Cette dernière ne semblait pas croire que le témoignage de Butts, ou de quiconque, saurait renverser la perception qu’elle avait des agissements de son propre gouvernement. C’est extrêmement lourd de sens.
Souvenons-nous que madame Wilson-Raybould n’avait pas le loisir d’aborder les événements survenus suite à sa rétrogradation au ministère des Anciens Combattants.
Elle n’a donc pu nous révéler ce qui avait été mentionné autour de la table du Conseil des ministres, lorsqu’elle s’était longuement entretenue avec ses anciens collègues quelques jours après sa démission. Il est permis de croire qu’à ce moment, le PM avait été pas mal plus loquace que devant la presse parlementaire.
Et pour Jane Philpott, la défense de Trudeau ne passait pas la rampe. Au point de l’amener à démissionner, elle, la femme forte du gouvernement.
Piédestal
Ce qui nous ramène à deux constats évidents. Tout d’abord, les attentes sont immenses en vue du témoignage de Gerald Butts. On peine à croire que celui-ci pourra significativement contribuer à réparer les pots cassés.
Et le deuxième constat ? Ce premier ministre perd chaque jour un peu plus de sa superbe. Et la perspective de le voir chuter de son piédestal devient de plus en plus envisageable. Même plus tôt que tard.