Il est vrai que c'est leur fonds de commerce : plus de lois répressives, plus de longues peines, plus d'emprisonnement, plus de construction de prisons, moins de registre d'armes à feu, moins de prévention, moins de réhabilitation, moins de protection des jeunes, moins de défense des droits, y compris de ceux des enfants soldats, bref, la méthode américaine, « parce que la criminalité augmente » nous disent les Conservateurs. Or les derniers chiffres de Statistique Canada prouvent exactement le contraire. « C'est plutôt fâchant! »
En 2009, comme au cours des dix dernières années, le volume et la gravité des crimes ont décru. Par rapport à 1999, au Canada, en 2009, il s'est commis 17% moins de crimes avec un indice de gravité de moins 22. Au Québec, la chute du nombre absolu d'homicides a été de 26%. Etc. Etc.
Ceci, étant, il y a encore de la criminalité. Et il faut s'en occuper. Mais de la bonne manière. Pas comme aux États-Unis où c'est le libre marché des armes plutôt que la prévention et la répression absolue plutôt que la réhabilitation. Moralité, les États-Unis sont champions mondiaux toutes catégories des homicides, des infractions avec violences et des incarcérations. Neuf fois plus qu'au Québec qui notamment a développé une approche qui vise le plus possible à tenir les jeunes loin de la principale école du crime qu'est la prison .
Pris en flagrant délit de mensonge par rapport à la réalité, on comprend pourquoi les Conservateurs veulent faire la peau à Statistique Canada. La vérité des faits les dérange. Elle ne correspond pas à leur idéologie, à leurs fantasmes, à leurs lubies. Pareil dogmatisme ne peut trouver prise que dans l'obscurantisme. « Alors, faisons disparaître les chiffres! Saccageons Statistique Canada ! ». Le pire c'est qu'ils s'apprêtent à le faire.
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