La publication du rapport annuel 2008 de la Caisse de dépôt et placement du Québec a donné l'occasion au Parti québécois de relancer sa charge contre le gouvernement au sujet des énormes pertes enregistrées par l'institution. Notamment, le PQ déplore que la Caisse n'investisse pas suffisamment dans les entreprises québécoises.
«La Caisse ne détient que 4,9% des actions de CGI, que 3% des actions de SNC-Lavalin, que 3 dixièmes de 1% des actions de Bombardier. La Caisse de dépôt ne détient aucune action de la Banque Nationale», a dénoncé François Legault.
«Est-ce que le premier ministre peut me dire s'il est d'accord avec le fait que la Caisse de dépôt et placement n'ait plus que 9,5% de ses investissements dans les entreprises québécoises?», a demandé Pauline Marois.
Ce questionnement est légitime. Mais la réponse est moins simple que ce que laissent entendre les péquistes. Si 9,5% est un pourcentage insuffisant, quelle part de ses actifs la Caisse devrait-elle investir dans des compagnies du Québec? 15%? 20%? Le gouvernement devrait-il imposer un pourcentage plancher dans la loi sur la Caisse, quitte à priver celle-ci d'une essentielle flexibilité?
Il faut savoir que la diversification géographique des actifs de la Caisse ne date pas du règne d'Henri-Paul Rousseau. Alors que le Parti québécois était au pouvoir et Jean-Claude Scraire aux commandes, la part des placements en actions canadiennes a glissé de 27% à 17%, tandis que celle des actions étrangères a grimpé de 12% à 21%.
Ceux selon qui la Caisse doit détenir une plus grande part de ses actifs sous forme d'investissements au Québec devraient préciser à quelles fins. Certains voudraient que la CDPQ occupe ainsi une position stratégique dans le capital des «fleurons de l'économie québécoise» pour empêcher une prise de contrôle par des étrangers (un vocable qui, aux yeux du PQ, désigne autant les Canadiens des autres provinces que des Américains ou des Chinois...). Cependant, de telles manoeuvres exigeraient des sommes phénoménales; en supposant qu'il s'agisse d'une bonne politique, elle ne devrait pas être confiée à une institution dont dépendent les rentes et les prestations d'assurance des Québécois.
De dire M. Legault, en ces temps de crise, la Caisse pourrait fournir aux entreprises d'ici des capitaux dont elles ont grand besoin. CGI, SNC-Lavalin, Bombardier sont-elles vraiment à court de fonds?
Dernier argument: s'il détenait plus d'actions de compagnies québécoises, notre «bas de laine» obtiendrait de meilleurs rendements. Or, la composition actuelle de ses actifs n'a pas empêché la Caisse de réaliser d'excellents rendements avant que n'éclate la crise financière.
L'année catastrophique que vient de traverser la Caisse de dépôt devrait inciter ses gestionnaires à mettre l'accent sur la prudence dans la recherche d'un rendement raisonnable. S'ils veulent atteindre d'autres objectifs, les élus n'ont qu'à utiliser les outils qui sont à leur disposition aux fins de développement économique, en particulier la SGF et Investissement Québec.
La Caisse et le Québec
La Caisse est-elle à l'abri d'un pillage systématique par des capitalistes voraces, étrangers ou pas?
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
Cliquer ici pour plus d'information
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé