On cherche à nous rassurer en supposant que l'apprentissage du français entraînera l'adhésion automatique aux mille aspects de notre culture et garantira l'intégration complète tant souhaitée. On mise beaucoup sur ce facteur présenté comme étant la solution miracle. Malheureusement, force nous est de constater que dans les faits ça ne marche pas comme ça.
Car ce n'est pas parce qu'on l'a forcé à apprendre à contrecoeur les rudiments de notre langue que l'allophone se met à lire Le Devoir, à acheter le dernier cd de Daniel Bélanger, à aller voir "De père en flic" ou à connaître la plupart des invités de Tout le monde en parle, alors que c'est précisément cela participer activement à une culture vivante, pas juste en apprendre le vocabulaire de base. L'apprentissage forcé du français ne les mettra pas "de notre bord" pour autant, ni ne les incitera à nous aider à créer le pays du Québec. Ce n'est que pure illusion de croire que l'adhésion parfaite à la société québécoise découlera de quelques cours de langue française.
La sélection de l'immigrant doit se faire en fonction de ses compatibilités avec notre mode de vie, nos valeurs et notre culture, ce que permet l'accueil des occidentaux, comme l'a mis en pratique la Suisse avec grand succès. C'est sur l'application de critères d'immigration plus sélectifs que doivent se concentrer nos efforts et nos pressions auprès du gouvernement si on veut aller dans le sens d'un Québec plus affirmatif de son projet de société.
Réjean Labrie de Québec, capitale nationale.
On voudrait tant y croire.
L'illusion de la francisation
Un dialogue de sourds, en français s-v-p.
Tribune libre
Réjean Labrie880 articles
Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème gén&ea...
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Réjean Labrie est natif de Québec. Il a fait une partie de sa carrière dans la fonction publique provinciale.
Il tire la plus grande fierté d’être un enraciné de la 11ème génération en sol natal. Son élan nationaliste se porte sur la valorisation de la culture québécoise et sur la préservation de l'identité culturelle québécoise et de sa démographie historique.
Il se considère comme un simple citoyen libre-penseur sans ligne de parti à suivre ni carcan idéologique dont il se méfie comme des beaux parleurs de la bien-pensance officielle.
L'auteur se donne pour mission de pourfendre les tenants de la pensée unique, du politiquement correct, de la bien-pensance vertueuse, toutes ces petites cliques élitistes qui méprisent le bon peuple.
Près de 900 articles publiés en ligne ont été lus un million et demi de fois par tous ceux qui ont voulu partager une réflexion s'étendant sur une période dépassant 15 ans. À preuve que l'intérêt pour une identité nationale québécoise affirmée ne se dément pas, quoi qu'on en dise.
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