L'enjeu de l'élection: la Tiers-Mondialisation du Québec

Tribune libre

Ce qui caractérise les pays du Tiers-Monde, c'est l'écart prononcé qui existe entre riches et pauvres dans ces pays.
Malheureusement, depuis quelques années, on assiste à une Tiers-Mondialisation des pays autrefois prospères de l'Occident dont le Canada.
Dans un article paru en septembre de l'an dernier, madame Hélène Baril parle de la période entre 1995 et 2010. Elle note:
"Le fossé entre riches et pauvres peut se creuser parce que les nantis deviennent plus riches, ou que les pauvres s'appauvrissent, ou les deux à la fois. Au Canada, la tranche des 20% les plus favorisés s'est enrichie davantage, précise le Conference Board. Ces 20% de la population accaparent 40% des revenus totaux.
Les plus pauvres se sont aussi enrichis pendant la période, mais très peu, ce qui fait que l'écart s'est agrandi entre les deux."
Tout en soulignant que le Québec est demeuré pour la même période plus égalitaire que le reste du Canada, madame Baril continue:
"Selon l'économiste Pierre Fortin, l'augmentation des inégalités au Canada depuis 15 ans s'explique par les politiques des gouvernements de droite en Alberta et en Ontario, de même que par le resserrement des règles de l'assurance-chômage. Au Québec, c'est essentiellement les changements à l'assurance-chômage qui expliquent la hausse des inégalités."
http://affaires.lapresse.ca/economie/macro-economie/201109/13/01-4447219-lecart-entre-riches-et-pauvres-croit-plus-vite-au-canada-quaux-e-u.php
À noter la mention des politiques de droite qui creusent l'écart entre riches et pauvres dans d'autres provinces.
Ne faut-il pas se méfier des partis qui veulent imiter ce qui se fait ailleurs au Canada?
Afin de créer un Québec davantage égalitaire et dans lequel tous puissent vivre décemment et heureux, le projet de revenu de citoyenneté universel prôné par le regretté syndicaliste Michel Chartrand serait une avenue à explorer.
C'est au crédit de QS d'avoir mis le revenu minimum garanti à son programme. Mais malheureusement, les chances d'un parti comme QS d'accéder un jour au pouvoir sont, il faut le reconnaître, minimes.
C'est tout le système démocratique qui semble à revoir au Québec si l'on veut arriver au bien commun.


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