L'Alberta se choque

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Pendant que tous les yeux étaient tournés - avec raison - vers Haïti, le premier ministre de l'Alberta, Ed Stelmach, a tenu des propos qui devraient inquiéter les Québécois. M. Stelmach a mis le gouvernement fédéral en demeure de modifier le programme de péréquation, dont le Québec est le principal bénéficiaire (8,5 milliards en 2010-11 sur un total de 14,4 milliards).
«Quand on constate toutes les critiques qui ont été adressées à l'Alberta à l'occasion du sommet de Copenhague, quand on considère que nous avons contribué pour 21 milliards au pays au cours de la récession, ça ne peut plus continuer», a déclaré le premier ministre.

Vingt et un milliards, c'est la différence entre ce que les contribuables de l'Alberta versent chaque année en impôts au gouvernement fédéral et ce que ce dernier dépense dans la province. Avec l'Ontario, l'Alberta est la province qui contribue le plus aux coffres du fédéral. Ce sont aussi ces deux provinces qui, depuis quelque temps, remettent en question le fonctionnement de la péréquation, programme en vertu duquel Ottawa transfère de l'argent des provinces riches vers les provinces dites «pauvres». (Contrairement à la perception populaire, les Québécois versent moins à Ottawa que ce que ce dernier dépense chez nous; en 2007, l'écart en faveur de notre province était de 4,8 milliards.)
Le mécontentement de l'Ontario et de l'Alberta n'est pas sans fondement. Selon la Constitution, le programme de péréquation doit permettre à toutes les provinces «d'assurer les services publics à un niveau de qualité et de fiscalité sensiblement comparables.» Or, ailleurs au pays, on sait fort bien que grâce (en partie) à la péréquation, le Québec s'est payé des programmes que les autres provinces n'ont pas les moyens de s'offrir: droits de scolarité très bas, congés parentaux et assurance médicaments généreux, garderies subventionnées.
La grogne des Ontariens et des Albertains serait peut-être moins forte si les Québécois exprimaient de temps à autre leur gratitude. Or, ça n'arrive jamais. Au contraire. Lorsque le gouvernement Harper a «réglé» le problème du déséquilibre fiscal à l'avantage du Québec (5 milliards de plus dans les coffres de Québec), le gouvernement Charest s'est empressé de diminuer les impôts. Du même souffle, il a affirmé qu'il y avait toujours déséquilibre fiscal et qu'Ottawa devait lui verser encore plus d'argent. On sait enfin avec quel dédain les politiciens québécois parlent de l'industrie pétrolière albertaine.
L'existence même du programme de péréquation n'est évidemment pas menacée. Cependant, il est certain que dans la mesure où le fédéral sera en mesure d'augmenter ses transferts aux provinces, il le fera par le biais d'autres programmes, dont toutes les provinces bénéficient à parts égales. Le Québec sortira perdant de ce changement. Et ce sera sa faute.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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