Des femmes brillantes, instruites qui racontent qu’elles ont rejoint la Gendarmerie royale du Canada (GRC dans le but d’aider les autres, parfois parce qu’elles avaient elles-mêmes eu besoin d’aide lorsqu’elles étaient jeunes. Or plusieurs de ces femmes, aujourd’hui, dénoncent la misogynie systémique, la violence et les agressions sexuelles avec ou sans pénétration, de fréquents jurons et expressions très dégradantes faisant référence au corps des femmes, des blagues sexuelles, des insinuations, des commentaires discriminatoires à l’égard des capacités des femmes, des attouchements sexuels non désirés etc…
C’est en partie ce que révèle le rapport de l’ancien juge de la Cour suprême, Michel Bastarache, intitulé Rêves brisés – Vies brisées dans lequel l’auteur dénonce la « culture toxique » qui tolère les attitudes misogynes et homophobes au sein de la GRC.
Ces femmes harcelées sexuellement vivent pour la plupart des traumatismes profonds qui risquent parfois de les pousser à commettre l’irréparable. Une situation vertement dénoncée par M. Bastarache qui exhorte le gouvernement fédéral à prendre rapidement des « des mesures importantes et radicales» pour s’attaquer à un problème qui crée des dommages incalculables aux femmes membres de la GRC. »
Aux yeux de l’auteur du rapport, les changements nécessaires pour palier ce fléau gangréneux devront être proposés par «des sources externes», M. Bastarache ne croyant pas que la GRC puisse « se réinventer d’elle-même » et estimant que le corps de police ne parvient pas à «reconnaître les origines systémiques et internes» de son approche envers les femmes… Place à des mesures concrètes destinées à intégrer la notion de dignité des femmes qui s’enrôlent dans ce cops de police pour faire respecter, entre autres, les droits de toutes les citoyennes et de tous les citoyens.
Exemples de discrimination et de harcèlement cités dans le rapport
Le refus d'un instructeur masculin de former convenablement une recrue spécifiquement parce qu'elle est une femme;
L'impossibilité de suivre un cours de formation continue par mesure de représailles pour avoir refusé une relation sexuelle avec un superviseur;
Des insultes venant d'un superviseur lors de l'annonce d'une grossesse;
Des représailles pour avoir porté plainte pour harcèlement;
L'absence ou la quasi-absence de conséquences pour un collègue reconnu coupable de harcèlement;
Des injures sexistes, des commentaires sur le physique et des attouchements non sollicités;
La menace de ne pas envoyer de renfort à une collègue sur le terrain;
Des agressions et des viols, notamment lors des examens médicaux.
https://www.msn.com/fr-ca/actualites/maritimes/harc-c3-a8lement-c3-a0-la-grc-lex-juge-bastarache-livre-un-rapport-d-c3-a9vastateur/ar-BB1baU7H
Henri Marineau, Québec
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