Vous vous demandez quelle est l'ampleur réelle des relations entre George Soros et les libéraux fédéraux ? Voici la réponse.
Voici la ou les sources de cet article : Financial Post, Parti libéral, Instagram, Central European University, YouTube, CBC, Gouvernement du Canada, The Daily Caller, Facebook, Influence Watch, Maclean's, Off Guardian, Precision Strategies et Center for American Progress / Voici la source de la photo : Montage (Presidencia de la República Mexicana, Flickr, CC BY 2.0 (Image rognée) et Heinrich-Böll-Stiftung, Flickr, CC BY-SA 2.0 (Image rognée))
21 janvier 2016. Justin Trudeau est fringant dans son complet bleu marin alors qu'il profite de sa première grande sortie officielle à titre de premier ministre du Canada à Davos, en Suisse, pour le 46e Forum économique mondial. L'heure est aux réjouissances pour le nouveau PM puisqu'il se retrouve en compagnie de l'élite mondiale, composée en majeure partie de membres comme lui du club sélect de la gauche libérale. Ça tombe bien, car l'un des plus fameux membres de ce club sélect est précisément de passage à Davos pour s'entretenir avec ses semblables.
« Je l'ai aimé »
L'humeur de M. Trudeau montera d'un cran lorsqu'il se pointera, en compagnie de sa ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, dans la suite de nul autre que George Soros, l'homme de toutes les causes « progressistes ».
Cette rencontre a eu une portée symbolique pour les tenants de l'école du mondialisme. Le milliardaire travaille depuis longtemps à éliminer les frontières, alors que le numéro un de la politique canadienne a dit de son pays qu'il était le premier État postnational. À Diane Francis, du Financial Post, Soros dira ceci du premier ministre : « Je l'ai aimé ».
Car étrangement, c'était la première fois que les deux hommes se voyaient. Tout le contraire pour Chrystia Freeland, que le milliardaire connaissait bien.
Des liens tissés serrés
L'actuelle ministre des Affaires étrangères avait animé une conférence le 15 avril 2015 dans laquelle l'invité de marque était George Soros. À l'époque, Mme Freeland était déjà députée libérale, elle qui s'était fait élire lors d'une élection partielle dans la circonscription de Toronto-Centre le 25 novembre 2013. L'ancienne journaliste a plus tard rencontré M. Soros à au moins une autre reprise, le 20 août 2017, alors qu'elle était désormais aux commandes de son ministère. En fait, si la ministre ne s'était pas présentée chez les libéraux en 2013, Soros la destinait à la rédaction de sa biographie. Rien de moins.
Un autre libéral, le ministre fédéral de l'Immigration, Ahmed Hussen, a eu « l'honneur » de se retrouver en septembre 2017 en compagnie d'Alexander Soros, le fils du milliardaire, au Concordia Annual Summit, où il était principalement question de migrants et de réfugiés. Sur son compte Instagram, le fiston décrira M. Hussen comme un homme « inspirant ».
Enfin, l'un des prédécesseurs de Justin Trudeau à la barre du Parti libéral, Michael Ignatieff, est présentement président de la Central European University (CEU), sise à New York. La CEU est une branche de l'Open Society Foundations (OSF), l'organisation phare du clan Soros. George Soros lui-même est président d'honneur du conseil d'administration de l'Université.
La machine Soros à l'aide des libéraux
Canada 2020. Ce nom ne vous dit peut-être rien, mais le magazine Maclean's, lui, le connaît très bien. Dans un article paru le 12 octobre 2017, Maclean's affirmait que Canada 2020 n'était rien d'autre que l'arrière-cour du Parti libéral. Un des fondateurs de l'organisme, Thomas Pitfield, est un ami de longue date de Justin Trudeau et fils de l'ex-sénateur Michael Pitfield, greffier du Conseil privé à l'époque où Pierre Trudeau était premier ministre.
D'éminents troufions du cercle libéral étaient présents à la première conférence de Canada 2020 en 2006 à Mont-Tremblant, au Québec. C'était le cas de Justin Trudeau, de Gerald Butts, son ex-conseiller, ainsi que des anciens ministres libéraux John Manley et Anne McLellan. Au moins cinq gros noms du caucus libéral ont prononcé des discours lors d'événements parrainés par Canada 2020 : Justin Trudeau, Chrystia Freeland, Catherine McKenna (Environnement), Harji Sajjan (Défense) et Bill Morneau (Finances).
Mais quel est le rapport entre cet organisme et le clan Soros ? Il a été mis en évidence grâce à un autre organisme, américain celui-là, qui s'est insinué dans la politique canadienne par l'entremise des libéraux : le Center for American Progress (CAP), fondé par John Podesta, un haut gradé du Parti démocrate et ex-conseiller de deux présidents, Bill Clinton et Barack Obama.
Center for American Progress, Canada 2020, Soros et le réseau Obama
L'ascension de Justin Trudeau, comme l'a montré le magazine Maclean's, a été favorisée en partie par le réseau qui a permis à Barack Obama de remporter la présidence en 2008. Au Canada, ce réseau était formé du Center for American Progress, de Canada 2020 et de Precision Strategies, une firme-conseil dirigée par d'anciens stratèges d'Obama. C'est elle qui a conseillé l'équipe Trudeau en 2015 pour monter une campagne électorale solide comme le béton.
L'un des principaux membres du CAP, Matt Browne, siège au conseil consultatif de Canada 2020. Deux conseillers de Justin Trudeau, le démissionnaire Gerald Butts et l'actuelle chef de cabinet du premier ministre, Katie Telford, avaient assisté à un événement du CAP en 2012, une sorte d'atelier sur les stratégies qui avaient mené à la victoire d'Obama.
Or, voilà : le Center for American Progress est un pur produit du clan Soros. Son budget initial a été en grande partie alimenté par le milliardaire et son Open Society Foundations, qui lui ont versé près de 5 millions de dollars. Depuis lors, l'OSF est demeuré l'un des bailleurs de fonds de l'organisation.
Un partenariat pour l'immigration de masse
Cette relation particulière entre les libéraux et le clan Soros s'est consolidée en septembre 2016 lorsque « le gouvernement du Canada, le Haut-commissaire des Nations Unies pour les réfugiés et l'organisme Open Society Foundations ont convenu de lancer une initiative conjointe visant à accroître le parrainage privé de réfugiés dans le monde ».
L'ancien ministre de l'Immigration, John McCallum, avait alors déclaré à Rosemary Barton, animatrice de l'émission Power & Politics de la chaîne CBC, qu'il connaissait 13 pays potentiellement intéressés par le modèle de parrainage privé de réfugiés du Canada, ajoutant qu'il avait déjà eu des entretiens avec le Royaume-Uni.
Deux mille seize, c'est aussi l'année où George Soros s'est vanté d'avoir dépensé 500 millions dans l'immigration.