Les forces de l'ordre ont reçu des consignes afin de ne pas faire de quartier dans la répression contre les Gilets jaunes.
Voici la ou les sources de cet article : YouTube #1 et #2, Libération, Facebook, Sputnik News, Huffington Post, France TV Info et Journal de Montréal / Voici la source de la photo : Dmitry Dzhus, Flickr, CC BY 2.0
« Faut qu' ça saigne
Faut qu' les peaux se fassent tanner
Faut qu' les pieds se fassent paner
Que les têtes aillent mariner
Faut qu' ça saigne »
– Boris Vian
Tous les samedis, c'est la grande boucherie à Paris alors que les Gilets jaunes se coltinent à des forces de l'ordre équipées pour une véritable guerre en milieu urbain. Les « flash-balls », fusils d'assaut qui projettent des balles en caoutchouc, sont utilisés pour carrément mutiler les « sans-dents » qui osent « troubler la paix publique » des élites parisiennes.
Casser la gueule des simples citoyens
La 12e marche, du 2 février dernier, mettait en scène une ligne de Gilets jaunes déguisés en « gueules cassées » afin de commémorer cette boucherie qui est mise en scène par une « police politique » qui ne fait pas dans la dentelle. Et, c'est le cas de le dire. Le chanteur, poète et trompettiste de jazz Boris Vian n'aurait pas hésité à entonner son célèbre refrain « Faut Que ça Saigne » !
D'ailleurs, samedi dernier, un photographe « Gilets jaunes » a reçu une grenade de désencerclement qui lui a fauché une main au grand complet. Un feu d'artifice digne d'un film « gore » alors que tous les doigts de cette main d'artiste volaient en éclat tels des confettis sanguinolents. Un témoin oculaire, Cyprien Royer, a pu filmer la scène alors que l'infortuné photographe prenait quelques clichés d'une cohorte de manifestants qui tentaient d'enfoncer les palissades sécurisant l'entrée du bâtiment de l'Assemblée nationale.
Des armes létales
Plusieurs observateurs s'inquiètent de l'emploi par les forces de l'ordre d'armes qui sont carrément létales. Un des modèles de « flash-ball » utilisés, le LBD 40, est capable de projeter des balles de caoutchouc de 40 millimètres de diamètre à une puissance de 160 joules, un impact, selon l'AFP, beaucoup plus percutant que celui produit par un paintball.
Que dire des bombes fumigènes qui peuvent, dans certains cas, provoquer des troubles respiratoires permanents ? Tout dépendant de la concentration de produits chimiques utilisés, l'intensité des effets neutralisants augmentera et des réactions risquent d'impacter lourdement les voies respiratoires et les yeux des victimes. On pourrait, aussi, parler des policiers qui s'amusaient à défoncer la boîte crânienne de manifestants immobilisés au sol.
Deux poids, deux mesures
Ce qui frappe dans tout cela, c'est le deux poids, deux mesures mis en scène par l'ensemble du dispositif de répression du mouvement. Des CRS et d'autres policiers cagoulés ont été surpris à frapper à plusieurs des femmes et, comble de l'ignominie, des vieillards qui avaient eu le malheur de se retrouver au mauvais endroit durant une opération de contention de la foule.
Mais, que dire des unités « black-blocs », ces troupes de choc antifas, qui ont été filmées à plusieurs reprises en train de démolir des vitrines à la volée et de tabasser les simples Gilets jaunes qui se trouvaient sur leur chemin ? Rien, silence radio. La complaisance des grands médias est répugnante quand on sait que certaines unités « antifascistes » sont instrumentalisées afin de semer le chaos pour discréditer ce mouvement authentiquement populaire.