Des affiches apparues mercredi dans des rues de Barcelone et qualifiant de « terroristes » des journalistes catalans ont été vivement condamnées en Espagne y compris par le chef du gouvernement Pedro Sanchez.
Ces affiches, écrites en catalan, qualifiaient six journalistes, dont deux travaillent pour une chaîne nationale, de « sicaires du pouvoir » et de « terroristes de l’information au service de l’Ibex », indice boursier regroupant les grandes entreprises espagnoles, et leur enjoignant de « rester à Madrid ».
Sur son compte Twitter, le chef du gouvernement Pedro Sanchez a exprimé « sa ferme condamnation de ces menaces et son soutien aux journalistes catalans qui en sont la cible ». Le leader de l’opposition de droite Pablo Casado a lui dénoncé une « intimidation intolérable ».
Dans un communiqué commun, la Fédération des associations de journalistes d’Espagne et l’Association de la Presse de Madrid ont exprimé leur vive condamnation et jugé qu’ » un tel degré de violence et d’hostilité à l’égard de la presse n’avait jamais été atteint en Catalogne jusqu’aujourd’hui ».
L’apparition de ces affiches intervient en pleines tensions en Catalogne depuis la condamnation le 14 octobre de dirigeants indépendantistes à de lourdes peines de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Cette condamnation a provoqué de nombreuses manifestations dont certaines ont dégénéré en violents affrontements avec les forces de l’ordre.
Dans ce contexte, selon des journalistes de l’AFP, des journalistes de médias espagnols ont vu lors des manifestations des militants indépendantistes les empêcher de faire leurs directs ou leur crier « presse espagnole, manipulatrice ».
Des journalistes de médias proche du mouvement indépendantiste ont de leur côté été victimes d’agressions lors de manifestations en faveur de l’unité de l’Espagne.
Facebook et d’autres géants de la tech, dont Google, sont également dans le viseur de plusieurs enquêtes menées par les États américains et certaines autorités fédérales -- ministère de la Justice et FTC, l’autorité américaine de régulation des communications.
Ils s’inquiètent du pouvoir important qu’ils ont acquis dans les communications et de leur façon de gérer les données personnelles.
Facebook a ainsi été condamné fin juillet à une amende record de 5 milliards de dollars par la FTC pour ne pas avoir su protéger les données personnelles de ses utilisateurs.