(QUÉBEC) La montée du protectionnisme aux États-Unis, autant chez les républicains que les démocrates, est « préoccupante » et risque d'avoir un « impact direct » sur l'économie du Québec, craint Philippe Couillard.
Mardi, le premier ministre a profité de son passage à l'assemblée annuelle du Council of State Governements, qui réunit des représentants politiques de provinces de l'Est du Canada et d'états du nord-est américain, pour livrer un plaidoyer en faveur du libre-échange. « Il faut réaliser que ce qui menace l'emploi, ce n'est pas l'ouverture des marchés, c'est le protectionnisme et la fermeture des marchés », a-t-il lancé sur la scène lors d'un échange en compagnie du gouverneur du Maine, Paul LePage, un partisan de Donald Trump.
Le candidat républicain à la présidence des États-Unis promet, s'il est élu, de rouvrir l'Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui lie le Canada, les États-Unis et le Mexique. Et advenant que cette entente entrée en vigueur en 1994, sous Bill Clinton, ne serait pas modifiée à sa satisfaction, il menace de s'en retirer. Ce traité, « le pire de l'histoire » des États-Unis, est à l'origine de la délocalisation d'emplois vers le Mexique, martèle-t-il au cours de sa campagne.
De son côté, Hillary Clinton a exprimé des réserves au sujet des accords commerciaux comme l'ALENA et s'est prononcée contre le Partenariat transpacifique, signé par Barack Obama et onze pays, dont le Canada et le Mexique.
« Dans les deux principaux partis américains, on entend des sons ou des discours qui sont opposés à l'ouverture des marchés, a affirmé Philippe Couillard lors d'une brève mêlée de presse. Ça, pour nous, c'est l'élément le plus important. Chaque Québécois, chaque Québécoise dans nos régions, partout, doivent suivre ça avec beaucoup d'attention parce que ça aura un impact direct sur nos économies, sur nos emplois. »
« Tout discours qui va dans la direction opposée aux intérêts du Québec, qui sont basés sur l'ouverture des marchés, est pour nous préoccupant », a-t-il ajouté. Pour une économie comme le Québec, basée sur l'exportation, la question de l'ouverture des marchés est excessivement importante. »
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