Même s’il est «sensible» à la protection des minorités anglophones, le Parti québécois croit qu’il faut avant tout s’inquiéter du sort de la langue française au Québec.
«Il y a un danger qui est beaucoup plus grand pour la majorité francophone [que pour la minorité anglophone québécoise]», a indiqué le chef péquiste Jean-François Lisée, en point de presse, mardi.
L’Agence QMI révélait lundi que le gouvernement Couillard était «inquiet» de voir certaines communautés anglophones à l’extérieur de Montréal être assimilées par la majorité francophone. Le ministre de la Francophonie canadienne, Jean-Marc Fournier, avait fait part de cette crainte dans une lettre destinée à la ministre du Patrimoine canadien, Mélanie Joly.
«On était 82 %. Maintenant, on est passés à 79 %. Dans la région de Montréal, on sera bientôt minoritaires. Même les francophones, langue d'usage, seront minoritaires, et je pense qu'il faut se préoccuper de ça», a ajouté M. Lisée.
Chez Québec solidaire, on ne semble pas s’inquiéter de la situation actuelle des minorités anglophones, qui jouissent déjà d’une grande protection, selon eux.
«Je pense qu'il faut remettre les choses en perspective, a indiqué le porte-parole de QS, Gabriel Nadeau-Dubois. On est déjà, à travers le monde, un des endroits qui protège le mieux ses minorités linguistiques, en tout premier chef, la minorité anglophone. Donc, je pense qu'il faut rappeler ça dans ce débat-là.»
Mieux cibler
Pour le ministre Fournier, les efforts de Québec et d’Ottawa doivent être mieux arrimés avec les enjeux que vivent les communautés anglophones dans leur quotidien.
«Il y a de la place pour faire mieux. Je ne suis pas convaincu qu’on avait une orientation qui ciblait une problématique précise [...] Là, la problématique est nommée, et elle semble être statistiquement assez supportée», a-t-il expliqué lors d’une mêlée de presse, mardi.
«De tout temps, des sommes ont été transférées pour les communautés d’expression anglaise. Est-ce qu’elles sont investies aux meilleurs endroits possible? Pour répondre à la question, il faut tenter d’identifier les problématiques [...]», a-t-il ajouté.
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