Terre-Neuve (et le Labrador qu'on nous a usurpé) pourrait en profiter pour célébrer le génocide des Béothuks par les barbares saxons. Un génocide qui s'est échelonné de 1497 à 1829 avec le décès, le 5 juin, de Shawnaditith, la dernière Béothuk. Et ne cherchez pas les Français dans ce génocide : connaissant la malveillance de nos adversaires, j'y ai apporté une attention toute particulière. Assiniwi raconte dans cette saga « que les Béothuks constataient que les Français avec qui ils avaient de bonnes relations ont aussi été victimes du barbare ».
Dans sa chronologie historique, Assiniwi écrit :
1823, le 10 juin : « On ramène trois femmes qu'on trouve tapies au fond d'un mamatik. Elles sont affamées. La plus jeune meurt en chemin, puis la plus âgée. La troisième, Shawnaditith, vivra en captivité jusqu'à sa mort ».
1829, le 5 juin : « Shawnaditith meurt de tuberculose. Elle avait été blessée à trois reprises par des balles de fusil, à un sein, à un mollet et à la taille. Elle raconta le massacre de quatre cents Béothuks sur une pointe de roche; le fait n'a été revendiqué par personne. »
Ni vu, ni connu!
Je ne sais pas si le maire de Saint-Jean, Terre-Neuve et le gouvernement canadien feront une enquête sur ce génocide... qui est « canadian » depuis 1949, date de l'entrée de Terre-Neuve dans la confédération.
Et que dire du génocide acadien!!!... Et que dire de la lente extermination, et encore aujourd'hui, des Canadiens français et Québécois de souche française.
Source: La saga des Béothuks de Bernard Assiniwi, 2003, éditions Babel. Il s'agit d'un roman historique qui très bien documenté. Quant à moi, on ne peut mettre en doute la recherche de Bernard Assiniwi. Cette saga est d'une infinie tristesse...
Marie Mance Vallée
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