Décidément Jean Charest n’a plus envie de rien

Tribune libre 2008

Le débat des chefs ?

Décidément Jean Charest n’a plus envie de rien. Il ne veut plus être
premier ministre (il n’a pas les mains libres). Il ne veut plus d’un débat
des chefs (les règles établies ne lui conviennent pas). Il veut êtres
seul. Décidément il ressemble de plus en plus à Mario Dumont. Drôle de
stratégie. L’heure de la défaite et de la retraite ont probablement sonnés.
Madame Marois a raison lorsqu’elle affirme que Jean Charest quitte le
radeau en balançant tout par dessus-bord : «hommes, femmes et enfants
d’abord oui!» d’où peut être le slogan. Quant à Mario seul maître à bord de
son Kayak il ergote en plein océan incantatoire; À l’entendre parler de
privatisation, de caisse de dépôt et d’Hydro-Québec on devine tout de suite
qu’il a du avaler une bonne quantité d’eau salée. Ce qui profite à ti
Jean. Ce dernier a beau jeux de ne plus vouloir d’un pouvoir amoindri ou
d’un débat des chefs où il n’aurait pas les mains sur la télécommande. On
comprendra : plus besoin de justifier une «économie» de sacoche doubles et
sans fonds. Plus besoin de se crêper le chignon aux chiffres d’un bilan
financier qui frise le désastre national sinon le scandale. À le voir ramer
et à l’entendre bêler on comprend tout de suite l’«ergonomie» du leg
libéral. Le spectacle ne manque pas de piquant. Réunis sous une même
bannière ces deux là vous feraient chuter n’importe quelle économie en
moins de temps qu’il ne faut pour dire le mot élections. Jean
Charest/Dumont et Cie ça ressemble à un nom d’entreprise privée en
démolition. Une histoire de famille! C’est à se demander qui sera le plus
efficace en gestion de désastres. Non mais quel gâchis! Un suicide! De
toute façon, de la manière que je vois ça, les québécois vont devoir se
surpasser en matière d’unité et de cohésion. Et comme dirait mon bon ami
Cochenburger : Arrêtons de rêver notre vie et commençons à vivre notre
rêve. Du moment que ce ne soit pas un cauchemar…
Bonne année à l’avance et joyeux noël quand même

***


Quand l’ergonomie prend le bord
Le départ de Jean Charest une stratégie libérale? Peut-être.. Une chose
est certaine Madame Marois a raison lorsqu’elle affirme que ti Jean Charest
quitte le navire en balançant tout par-dessus bord : hommes, femmes et
enfants d’abord oui..! Tien? C’est peut-être ça qu’ils veulent dire dans
leur slogan à la con. Une chose est sure Mario Dumont, lui, seul maître à
bord de son Kayak privée, ergote en plein océan électorale. À l’entendre
parler de privatisation, de caisse de dépôt et d’Hydro-Québec on devine
tout de suite qu’il à du avaler une bonne quantité d’eau salée. Le délire
est total. Ce qui profite à Jean Charest. Il a beau jeux puisqu’il n’a
plus à justifier une «économie» de sacoche à double fond où chiffres et
bilans financiers se balancent entre deux creux de vagues de fonds. Et
c’est là, sous les coups répétés de notre très «courageux» et onéreux
dirigeant sans oublier son petit frère jumeau de Rivière du Loup que
l’«ergonomie» du paysage politique prend le bord: Jean Charest Dumont et
Cie une entreprise familiale privée de re/non! C’est à se demander quel
parti héritera du gâchis. Ça donne presque envie de voter rouge. De toute
façon, de la manière que je vois ça, la marge de manœuvre du prochain
gouvernement sera dans le rouge pis pas à peu près... Marge de manœuvre???
Quelle Marge de manœuvre???
Compte de banques et portefeuille inclus.
***
Clin d’œil à Sarkozi
Comment écrire l’histoire de notre temps


La première série des «Grands Dossiers de l’Histoire Contemporaine»
exposait surtout des drames nés de l’occupation : elle avait pour centre le
maréchal Pétain et le gouvernement de Vichy.
Évoquant le plus souvent la résistance des Français à l’oppression, ce
nouveau recueil a comme protagoniste le général de Gaule et certains de
ceux qui participèrent avec lui, sans lui, ou même contre lui à la
libération du pays.
Dans les deux cas, l’historien se heurtait à des difficultés de même
nature et devait adopter la même attitude. L’historien contemporain doit
d’abord être objectif. […] Sine ira nec studio, déclarait Tacite,
c'est-à-dire sans colère ni flagornerie, à l’égard de qui que ce soit. Il
doit aussi demeurer indépendant du pouvoir, et des puissants : le même
auteur, au terme d’une époque qui, à l’instar de la nôtre avait connu bien
des vicissitudes, écrivait cette phrase moins connue, mais d’une ironie
cinglante : Otho, Galba. Vitelius nec beneficio, nec poena cogniti –.
«Otho, Galba, Vitellius, connais pas; Ils ne m’ont fait ni bien ni mal». Il
est préférable également qu’il n’ait pas le goût des honneurs, ni celui
des titres. Citons encore un de nos maîtres à penser : «Je ne demande à ma
Patrie, note Montesquieu dans ses carnets, ni pension, ni honneur, ni
distinction. Je me trouve amplement récompensé par l’air que j’y respire.
Je voudrais simplement qu’on ne l’y corrompît point.»

Robert Aron, Nouveaux Grands Dossiers de l’Histoire Contemporaine
Le cercle du livre de France, Librairie académique Perrin


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