Critique du maelstrom néolibéral contemporain

Déception et mécontentement

Tribune libre

Il y a quelques jour, je suis tombé par un pur hasard sur la petite revue Savoir du mois de juin 2014 de la Fédération des commissions scolaires du Québec (FCSQ) dans laquelle a été publié une entrevue avec le ministre libéral de l'éducation Yves Bolduc. Je m'attendais avec tout mon optimisme (certains diraient ma naïveté) à y découvrir une entrevue classique du type question/réponse, mais mon désappointement fut grand lorsque j'ai constaté que le contenu du papier en question signé de la main de Marie Blouin, conseillère en communications à la FCSQ, arrivait hélas bien loin des attentes que je m'étais faites. Récit d'une déception et d'un mécontentement à l'égard de la situation sociale actuelle.

«Agir pour les élèves les plus démunis!» tels sont les propos d'Yves Bolduc qui ont servis de titre à cet article pour le moins biaisé et subjectif dans lequel figure il est vrai quelques citations du valet à l'éducation de Monsieur Couillard. On y apprend entre autre que monsieur Bolduc a à cœur le succès des enfants et que dans cette optique, il a même la grandeur intellectuelle de miser sur les «bons coups» du gouvernement péquiste précédent en la matière! Par ailleurs, comme le note l'auteure, le ministre de l'éducation considère que les commissions scolaires sont les chefs de fil du système d'éducation et qu'elles connaissent mieux que quiconque la réalité vécue par les élèves dans les diverses régions du Québec! De plus, on y apprend que le ministre se questionne grandement sur les actions les plus opportunes et pertinentes à mettre de l'avant afin d'appuyer, de stimuler et d'aider les élèves à réussir!

Avec tout ce qui s'est passé au Québec depuis le mois juin, je ne sais pas si madame Blouin a changé certaines des positions qu'elle avait à l'époque, mais je ne peux personnellement pas passer à côté de souligner ce qui m'apparaît comme un véritable excès de confiance envers le ministre et m'indigner des distorsions entre les dires de monsieur Bolduc et la réalité sociopolitique à laquelle nous assistons en ce moment qui est marquée par des mesures obsessives, simplistes et nuisibles d'austérité. Les élèves (défavorisés ou non) au cœur des priorités? Vraiment!? Avec toutes les coupures, que dis-je, les mutilations, dans à peu près toutes les sphères imaginables (aide aux devoirs, incitation à la lecture, services alimentaires,...) sous prétexte de nécessité, j'en doute! À ce sujet, il est illusoire de penser que ces mesures n'auront pas d'incidence sur les élèves comme le défend le ministre de l'éducation. Je trouve désolant de vous le dire madame Blouin, mais vos «Yves Bolduc fera assurément ceci» et «Yves Bolduc fera très certainement cela» ne se sont pas avérés et c'est la population en générale qui en paiera le prix à long terme.

Je conclurai en affirmant que M. Bolduc qui dit vouloir régler les problèmes des commissions scolaires - au «cas-par-cas» à la manière d'une entreprise - se méprend totalement sur la manière de les régler dans la mesure où sa philosophie anti-universaliste et les inflexions idéologiques socialement néfastes prises par le gouvernement auquel il appartient ne feront qu'envenimer la situation. Contestons les mesures d'austérité, misons sur le bien commun et décidons collectivement de l'avenir qui nous convient!


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