Corruption au Québec : la faute du Canada

Tribune libre

La crainte d’une sécession prochaine du Québec étant écartée à moyen ou long terme, le Canada anglais ne se gène pas pour taper une fois de plus sur le peuple québécois.

La revue Maclean’s déverse le fiel des préjugés anti-québécois en affirmant que le Québec est la province la plus corrompue au Canada.

Les velléités indépendantistes et l’État social-démocrate du Québec sont cités comme les causes directes de la corruption qui rongerait la Belle Province.

Ces dénigreurs de la nation québécoise, qui n’y connaissent apparemment rien à la réalité de chez-nous, détournent les faits historiques en oubliant que si le Québec est corrompu, c’est directement la faute des fédéralistes et des sbires francophones à leur service, pas des souverainistes portant sur leurs épaules une cause légitime!

Qui a détourné les résultats du référendum de 1995 pour sauver la fédération canadienne en instaurant un programme douteux de commandites en violation des lois électorales du Québec sur le financement des campagnes référendaires? Les libéraux du fédéral avec leur petit porteur d’eau de service, Jean Chrétien. À noter : la corruption venait ici de l’État fédéral, pas provincial! Le Canada serait-il alors corrompu?

Qui a parachuté sur la scène politique provinciale un certain Jean Charest, ancien président du comité du NON en 1995 et pourfendeur des souverainistes? Les fédéralistes canadiens.

Et qui a implanté au Québec une culture de corruption dans l’institution gouvernementale en moins de 7 ans de pouvoir? Ce même Jean Charest, ancien ministre fédéral sous l’ère conservatrice Mulroney qui a connu un lot impressionnant de scandales, notamment avec l’affaire Oerlikon et les conflits d’intérêts de Stevens Sinclair.

Il apparaitrait que Charest ait appris à bonne école.

Aussi, à propos des conservateurs, les responsables de ce torchon propagandiste semblent tasser volontairement sur le bas-côté l’histoire du Parti Conservateur, présentement au pouvoir à Ottawa, qui elle aussi ne constitue pas un exemple d’intégrité - on se remémorera encore la gouvernance houleuse en corruption de Brian Mulroney.

Sans compter l’attitude actuelle du cabinet du premier ministre Stephen Harper qui filtre l’information émanant du gouvernement et aussi des scientifiques fédéraux en environnement, comme s’il avait quelques scandales à cacher sur ses liens avec les pétrolières et les impacts écologiques de l’exploitation des sables bitumineux.

Et que dire de la présomption fallacieuse d’une relation entre la taille de l’État québécois et le degré de corruption? Dans la mesure où les pays les plus corrompus sur la planète sont ceux abritant des pouvoirs gouvernementaux faméliques, on constate très limpidement le mensonge d’une telle assertion.

De plus, la société québécoise avec son faible écart entre les classes sociales prouve d’emblée que la justice sociale y est fort présente. Ce qui contredit encore le lien entre la grosseur de l’État et la corruption rampante car une société contaminée par un avilissement du genre engendrerait à coup sûr des inégalités sociales très prononcées.

MacLean’s utilise comme prétexte la commission Bastarache et les scandales dans la construction pour vomir une diatribe anti-québécoise abjecte qui ne colle pas à une réalité politique québécoise n’ayant encore jamais connu tels scandales avant la venue du champion du fédéralisme canadien, John James Charest, au poste de premier ministre du Québec.

La revue canadienne use malhonnêtement d’une exception de l’histoire québécoise afin de diffamer une société parmi les plus éthiques au monde. Pour preuve, nous nous empressons de faire enquête au moindre signe de corruption. Ce qui ne semble pas être le cas dans le reste « plus blanc que blanc » du Canada.

En somme, sans le Canada jouant dans nos affaires internes afin de nous dévier de notre destinée en tant que Nation, il n’y aurait simplement pas de corruption au Québec…

Publié sur http://pourquedemainsoit.wordpress.com/


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3 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    26 septembre 2010

    Nous oublions souvent que la corruption ambiante du Québec remonte à plus loin que Duplessis. Elle est là, présente depuis la confédération. Rappelez-vous le gouvernement Taschereau et ses pitons et les culottes à Vautrin.
    Ce sont les FÉDÉRALISTES libéraux qui entretiennent la corruption au Québec et ce, depuis toujours. C'est une manière de nous contrôler : ils achètent l'élite qui se laisse acheter.
    Combien de Québécois nationalistes ont cru et défendu PET et Bourassa ?

  • Archives de Vigile Répondre

    25 septembre 2010

    Monsieur St-Gelais
    Je n'ai pas le plaisir de vous connaître.
    Il m'arrive de lire des articles sur Vigile que je trouve tellement bons que j'aimerais les avoir écrits. Le vôtre entre dans cette catégorie.
    L"illustration qui aurait dû servir sur la première page du McLean, c'est une photo de Jean Charest entouré de Chantal Landry, Marcel Leblanc, Franco Fava et Charles Rondeau. Avec Jean Chrétien et Jean Pelletier en arrière fond.
    En effet, la corruption c'est Option Canada et les commandites. C'est Paul Desmarais qui achète Jean Charest en créant un fond en fiducie pour assurer son avenir et lui permettre de corrompre la démocratie québécoise par ses mensonges réels ou ses mensonges par omission.
    Les corrupteurs et les corrompus, ce sont les fédéralistes qui prennent tous les moyens pour nous empêcher d'avoir notre pays. Comme par exemple La Presse dont le rédacteur en chef est une crapule.
    Le Bonhomme Carnaval n'a absolument rien à voir avec le contenu de l'article. C'est une insulte à la ville de Québec et au maire Labeaume et par conséquent une insulte à tous les Québécois de Montréal ou d'ailleurs qui sont solidaires de la ville de Québec.
    Quand on est prêt à n'importe quoi pour vendre une revue, ça donne une idée de l'absence de probité intellectuelle de ceux qui ont conçu ce bel exemple de Quebec bashing.
    Robert Barberis-Gervais, Vieux-Longueuil, 25 septembre 2010

  • Jean Archambault Répondre

    25 septembre 2010

    Il faudrait ajouter les questions suivantes:
    quelles sont les personnes qui votent année après année depuis 1970 pour le PLQ au Québec, le PLC au Canada ?
    quelles sont les personnes qui ont voté en 2009 pour Tremblay à Montréal et Michel Bissonnet dans l'arrondissement St-Léonard ?
    Quelles sont les personnes qui appuient encore Charest et ont voté pour Fournier dans St-Laurent ?
    La majorité des anglo-québécois et des communautés ethniques. Ils préfèrent un gouvernement corrompu à gouvernement souverainiste ou même nationaliste.