Connaître M. Boisclair

Crise de leadership au PQ


Dans une entrevue accordée à la radio de Radio-Canada (C'est bien meilleur le matin, mercredi), le chef du Parti québécois, André Boisclair, a été appelé à répondre aux commentaires faits par le directeur du Devoir, Bernard Descoteaux, et par moi-même relatifs à sa " suffisance " (Pratte) et à son " assurance présomptueuse " (Descoteaux). M. Boisclair a alors tenu à mon sujet des propos qui mettent en cause mon intégrité professionnelle et qu'on me permettra de rectifier.
" C'est André Pratte, qui ne m'a jamais vu faire campagne, faut le faire! a lancé le leader péquiste. Ce sont des intellectuels bien pensants qui écrivent sur des sujets qu'ils ne connaissent pas, qui ne m'ont jamais rencontré. "
M. Boisclair sait fort bien que nous nous sommes rencontrés à plusieurs reprises au cours des dernières années: à l'occasion d'assemblées du PQ, de rencontres éditoriales à La Presse, d'une rencontre privée sur une terrasse du Vieux-Montréal, l'été dernier, et plus récemment lors du conseil national de Saint-Hyacinthe. Il sait aussi que j'ai assisté à plusieurs de ses conférences de presse et discours.
Le nouveau député de Pointe-aux-Trembles a parfaitement le droit de ne pas apprécier les gérants d'estrade que sont par nature les éditorialistes. Cependant, il sait sûrement que mes propos sur son arrogance ne relèvent pas d'une simple opinion personnelle mais sont fondés sur les commentaires de nombreux péquistes. Il sait aussi que son entourage lui a recommandé plus d'une fois de limer cet angle particulièrement agressant de sa personnalité.
Les lecteurs de La Presse doivent-ils conclure que, comme j'écris sur des sujets que je ne connais pas, ils auraient dû ignorer mes propos lorsque j'ai pris la défense de M. Boisclair relativement à sa consommation passée de cocaïne, lorsque j'ai dit qu'il était " un homme intelligent, modéré, qui s'exprime aisément et qui a du cran " ou lorsque j'ai loué sa performance à Saint-Hyacinthe?
M. Boisclair et moi étant en désaccord sur plusieurs questions, les accrochages sont inévitables. Je souhaiterais toutefois que la discussion se tienne dans le respect des personnes.
André Pratte
_ Éditorialiste en chef

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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