On devrait laisser passer, ne pas accorder d'importance aux propos d'une hystérique dont l'outrance est si manifeste qu'on devrait la tourner en dérision.
Mais nous avons le devoir de réagir devant la calomnie et l'injure. Ghila Sroka est directrice de La Tribune Juive. Francophone et souverainiste, elle s'est miise à dos, depuis longtemps, une bonne partie de la communaute juive montréalaise.
Dans la plus récente parution de sa revue, comme nous 1'a rapporte François Cardinal dans La Presse, elle tire à boulets rouges sur tout ce qui bouge dans la société québécoise. Ecoutez-la "Montréal est une ville fasciste et totalitaire où il est de bon ton de s'affirmer et de s'affirmer antisémite". Elle déplore la montée dans la métropole "d'un nationalisme teinté de fascisme ecclésiastique... courant porté par le triumvirat de la haine que forment les universités, les médias et les syndicats... lieux d'épanouissement d'une judéophobie perverse entretenue par les ennemis d'Israel et des juifs".
Voilà des propos haineux et diffamatoires. Ce qu'elle reproche à tous ceux qu'elle injurie, c'est la sympathie qu'ils manifestent à la cause palestinienne. Elle ne se demande pas s'ils ont raison on tort, elle affirme plutôt, et tout à fait gratuitement, que ce sont des hypocrites qui font semblant de s'en prendre an gouvernement d'Israel pour mieux masquer leur antisémitisme.
Le discours est connu. Si vous n'êtes pas antisémite, vous devez le démontrer non seulement en vous refusant de vous en prendre aux juifs, ce qui est tout à fait légitime, mais vous devez, de plus, supporter les gouvernements d'Israel dans toutes leurs politiques et toutes leurs actions, ce qui est stupide.
Gare à vous, la discussion n'est pas possible. C'est tout de suite le tribunal et le procès.
Est-ce qu'on est anti-américain quand on dénonce les politiques barbares de George W. Bush? Est-on raciste quand on s'en prend aux errements du président Aristide en Haiti ? Faut-il être séparatiste pour se désoler des pitreries de Jean Chrétien ?
C'est la généralisation qui confirme le sentiment raciste, antisémite ou sexiste. Autrement, il faut avoir le droit de dénoncer certains noirs, certaines femmes, certains juifs, sans qu'on nous lance à la figure les injures les plus infamantes et sans qu'on tente de vous faire taire à force de menaces et d'intimidation.
Sroka a raison: des milliers de Québécois, peut-être la majorité, appuient la cause palestinienne.
Je suis de ceux-là et je prétends que nous avons beaucoup de bonnes raisons de le faire. Qu'elle nous reproche d'être aveugles, d'être mal informés, de ne rien comprendre, soit. Mais cela se discute, ce qu'elle refuse manifestement de faire.
Elle a parfaitement le droit de se ranger du côté de Sharon et de Natanyahou. Pas parce qu'ils sont juifs, mais parce qu'ils correspondent bien à son fanatisme militant. Et j'ai parfaitement le droit de déenoncer vertement Sharon et Natanyahou, pas parce qu'ils sont juifs, mais parce que je les trouve répugnants politiquement.
Laissez-moi paraphraser José Marti : "N'essayez pas de me convaincre que je suis antisémite parce que si vous me convainquez..."
Je connais Sroka depuis des années. Et chaque fois que je l'ai rencontrée dans un lieu public je l'ai fuie comme la peste. Pas parce qu'elle est juive. Parce qu'elle est une emmerdeuse de premier plan!
Calomnie et injure
Généraliser confirme le sentiment raciste, antisémite ou sexiste
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