QUÉBEC – Le chef du Parti québécois, Jean-François Lisée, croit que le premier ministre Philippe Couillard «a des réponses à donner» aux Québécois, notamment sur ses «rapports personnels» avec Marc Bibeau.

«Je comprends que M. Couillard ne veut pas vivre dans le passé, mais le présent, aujourd’hui, c’est que les Québécois voudraient savoir jusqu’où allait ce système d’échange de financement contre des contrats», a expliqué M. Lisée, lors d’un point de presse, mercredi matin.

Le Journal de Québec a révélé mercredi matin que l’Unité permanente anticorruption (UPAC) enquête sur des contrats de location de bail conclus entre une entreprise de l’ex-argentier libéral Marc Bibeau et des organismes publics du gouvernement du Québec.

M. Lisée aimerait d’ailleurs voir son homologue libéral être plus critique du passé de sa formation politique.

«On ne l’a jamais entendu s’insurger contre la culture de l’argent qui était installé au Parti libéral lorsqu’il y était. [...] C’est comme s’il avait été absent du débat public au moment où tout le Québec était préoccupé par cette question-là», a-t-il dit.

Vérificatrice générale

La Coalition avenir Québec a pour sa part l’intention de demander une enquête de la vérificatrice générale du Québec dans le dossier des relations entre Marc Bibeau et le Parti libéral.

Une motion devrait être déposée en chambre par la CAQ en ce sens, mercredi après-midi.

«On espère que le gouvernement fera preuve de tolérance et acceptera cette motion», a indiqué le député de la CAQ Éric Caire, lors d’un point de presse.

Ce dernier ne croit pas pour autant que l’enquête éventuelle de la vérificatrice générale devrait venir perturber celle de l’UPAC.

«L’UPAC va enquêter l’aspect criminel de la chose, [...] mais s’il y a des lacunes au niveau administratif et dans les processus, là c’est la vérificatrice générale qui va vous le dire», a-t-il expliqué.