Le dernier article d’André Vincent intitulé « Lettre à mon vieil ami Vigile » a suscité de nombreux commentaires, tous aussi pertinents les uns que les autres.
En réalité, du contenu de cet article autant que des commentaires qui ont suivi, il en ressort un cri du cœur unanime : « VIVEMENT L’INDÉPENDANCE DU QUÉBEC! » Toutefois, là ou divergent les arguments, c’est au niveau des moyens pour y parvenir.
Certains s’opposent catégoriquement au plan de gouvernance souverainiste prônée par le Parti québécois et sa chef, d’autres proposent de se rallier derrière Pauline Marois et le PQ pour éviter les dissensions dans le mouvement souverainiste.
Au cours des derniers mois, nombreux ont été les intervenants sur cette tribune qui se sont exprimés à ce sujet et qui ont, pour ma part, contribué grandement à faire avancer le débat sur la cause qui nous tient à cœur.
Alors, comment se fait-il que, subitement, Vigile soit devenu, aux yeux de certains, le responsable de tous les déboires que vit actuellement le mouvement souverainiste au Québec?
La réponse réside, à mon sens, dans l’émotivité suscitée par la ferveur qui nous anime, une émotivité aveuglante qui nous voile inconsciemment l’objectif que nous poursuivons pourtant toutes et tous ensemble, à savoir l’accession à notre statut de pays.
Que faire alors pour trouver la voie qui nous ralliera? Selon moi, cette voie présuppose que nous maintenions le débat au niveau des idées, loin des attaques personnelles, autant envers les politiciens qu’entre nous. Nous devons nous en tenir à ce que les intervenants nous proposent et apporter nos commentaires sur leurs arguments.
Sinon, nous risquons de nous diviser pour des raisons qui n’ont aucunement rapport avec le cœur de nos convictions, nous risquons de nous acheminer vers l’autodestruction de notre rêve.
La tribune libre de Vigile incarne, pour ma part, un lieu privilégié d’échanges que nous devons à tout prix préserver. Pour ce faire, elle se doit de continuer d’ouvrir ses portes à toutes celles et tous ceux qui désirent y émettre leur opinion sur les voies à emprunter pour accéder à notre indépendance.
Toutefois, pour y parvenir, Vigile se doit de continuer d’exister pour insuffler cette énergie qui permet de maintenir cette tribune, que je qualifierais d’unique au Québec, où la parole est accordée librement au citoyen qui désire faire valoir son point de vue sur le chemin à emprunter pour parvenir au pays que NOUS SOUHAITONS TOUTES ET TOUS DU FOND DU COEUR.
Henri Marineau
Québec
À la défense de Vigile
Tribune libre
Henri Marineau2101 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Stéphane Sauvé Répondre
27 janvier 2012Bon point monsieur Marineau.
Pas mal d'accord avec Monsieur Archambault. Il s'agirait pour Vigile, comme pour le Devoir, et Radio-Canada de créer une page spécifique à l'extérieur de la tribune officielle pour les textes censurés.
Luc Archambault Répondre
27 janvier 2012Pour que VIGILE.net soit un lieu de libres échanges et de discussions reconnu et célébré, l'éditeur doit cesser de piper les dés du débat comme le font d'autres médias parce que ce qu'on y présente contredit la propagande ploutocratique et canadianisatrice.
Plainte contre la censure à Radio-Canada - Serge Charbonneau 27 janvier 2012
Serge Charbonneau aujourd'hui dénonce avec raison la censure à Radio-Canada dans cette TRIBUNE soi-disant LIBRE de VIGILE.net. Pourquoi ? Parce que la censure toujours justifiée par de fallacieux prétextes prive les usagers de points de vue contraire aux dogmes mis de l'avant dans les pages censurées.
Si c'est cette manipulation désinformatrice est à proscrire dans les médias de masse, il faut être congruent et logique dans les médias citoyens. L'éditeur de VIGILE.net doit cesser d'interdire de publication des textes et contributions qui contredisent valablement ses parti-pris éditoriaux. Ce n'est pas le cas. VIGILE.net n'est donc pas crédible quand elle dénonce la CENSURE.
Si VIGILE.net n'est pas crédible qui le sera !?