À l'aube de l'an 2024

Tribune libre

Qu’on se le dise crûment peut-être, mais clairement, ce n’est pas à la communauté ukrainienne, à la communauté juive, à la communauté musulmane ou à quelle que autre communauté que ce soit de définir la politique étrangère du Canada. Cette prérogative  revient de plein droit à la communauté des communautés : celle des canadiens pris dans leur ensemble. À elle seule de définir les enjeux, les engagements internationaux du pays dans le cadre de notre démocratie. S’il faut bousculer les lignes de parti, repenser le cadre démocratique pour y arriver, alors n’hésitons pas et allons-y. Tel est mon premier souhait pour 2024.


Personne ne peut nier que la situation au Proche-Orient est dramatique. Cependant, ce qui est tragique par-dessus tout, c’est l’apparente impuissance des institutions internationales, telles l’Organisation des Nations Unies, la Cour internationale de justice, créées après la deuxième guerre mondiale, précisément pour gérer les conflits entre nations et par voie de conséquence, les dérives extraordinairement meurtrières qui peuvent en découler. Mon deuxième souhait pour 2024 est justement que ces institutions soient renforcées, que les décisions de l’Assemblée générale des pays membres à la majorité des deux tiers soient automatiquement contraignantes et exécutoires, sous peine de poursuite devant la Cour internationale de justice. Exit à jamais tout droit de veto.


Que les institutions nationales en coordination avec l’Organisation des Nations Unies exercent un contrôle serré sur la production et le commerce des armes à vocation militaire. Que les mêmes institutions nationales financent les organismes internationaux à même les fonds de l’évitement et de l’évasion fiscale en révisant les lois appropriée et en contrôlant les paradis fiscaux.


Il s’agit probablement de vœux pieux dans le contexte actuel, mais est-il plus acceptable qu’une poignée de dirigeants politiques puissent, pour la énième fois, engager l’humanité sur une voie autodestructrice dont aucun d’eux n’en maîtrise les conséquences délétères ?


Bonne réflexion



Bonne année 2024


 


Yvonnick Roy


Québec


 


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