57% des employeurs du Canada ont des réticences à embaucher certaines catégories d'immigrants problématiques malgré la pénurie, plus que la majorité absolue en fait. Et la raison n'est pas bien difficile à comprendre.
Ce pourcentage élevé de 57% est d'autant plus révélateur qu'il y a déjà au Canada un nombre considérable d'immigrants récents en circulation. On peut extrapoler que la réticence est encore plus élevée au Québec, lequel possède une population à la démographie beaucoup plus homogène, ce qui par ailleurs fait notre force sur le plan de l'identité collective.
Ce qu'on comprend aussi de cette hésitation justifiée, c'est qu'on parle de cette catégorie d'immigrants peu compatibles qui n'apportent que problèmes et frictions dans le milieu de travail.
On pense évidemment aux ressortissants des pays sous-développés du tiers-monde qui multiplient les exigences religieuses (périodes de prière, congés spéciaux, altération de l'uniforme standard), ou ceux qui font preuve d'un rendement moindre au travail, communément appelé cœur à l'ouvrage. Lorsqu'il se risque à en embaucher un à l'essai, l'employeur se rend vite compte de son erreur et le regrette. Et il ne veut plus prendre d'autres chances inutiles, comme de raison.
Ajoutons à cela ceux qui appartiennent à des communautés par nature querelleuses, sans oublier ceux qui se montrent réticents à s'intégrer, que ce soit par le recours à l'anglais comme langue de communication, l'habillement, le refus de s'alimenter comme tout le monde, ou de s'intéresser aux même choses que nous autres dans la conversation courante (le hockey, les chars, les belles filles, nos téléromans, nos vedettes, etc.).
Un ennui supplémentaire vient du fait que certains de ces immigrants créent un climat de travail désagréable entre employés. On ne peut plus aborder certains sujets, on ne peut plus se moquer des travers de notre société ou les taquiner un tantinet, et c'est la libre-expression qui en prend un sacré coup. Devant tant de susceptibilité, on doit surveiller nos paroles, on ne peut plus être spontané, sous peine d'être regardé de travers, voire dénoncé.
Des tensions palpables se créent rapidement entre ces étrangers et les natifs. Des groupuscules fermés et arrogants se donnent des prérogatives (par exemple, la clique d'informaticiens maghrébins dans les ministères, comme me l'ont confié plusieurs informaticiens québécois que je connais personnellement -un dossier chaud parfait pour JE ou Enquêtes).
Tout cela explique que seulement 18% des employeurs canadiens sont prêts à embaucher des immigrants du tiers-monde.
6 alternatives
On peut envisager de nombreuses alternatives à l'immigration de masse tiers-mondiste qui s’avéreront plus avantageuses sur tous les plans et qui sauront répondre aux exigences des employeurs.
1- Courtiser activement les retraités en proposant du travail à temps partiel avec horaire flexible (ils sauront faire profiter les plus jeunes de leur longue expérience)
2- Offrir de meilleurs salaires
3- Offrir plus d'avantages sociaux
4- Embaucher des handicapés dont le handicap ne nuit pas à l'exercice de leur fonction
5- Motiver les gens à prendre un second emploi, ou un emploi de fin de semaine
6- Encourager chacun à travailler plus d'heures par semaine, 40 au lieu de 35, 45 au lieu de 40
9 mesures gouvernementales
De plus, un ensemble de mesures gouvernementales pourrait fournir à moyen et long terme plus de main-d'oeuvre d'ici, comme le réclament les employeurs.
1- Si 57% des employeurs ne veulent pas embaucher d'immigrants et leur préfèrent des natifs moins qualifiés qu'ils formeront sur place, le gouvernement doit alors faciliter ce désir en faisant baisser le plus possible la liste des assistés sociaux chroniques et des chômeurs saisonniers. Les décrocheurs scolaires leur seront directement référés.
2- Faire en sorte que tout emploi accordé à un immigrant soit d'une durée limitée (sous forme de contrat de 6 mois ou 1 an) et puisse être transféré à un natif dès qu'un candidat qualifié se présente pour le réclamer de droit. En attendant, son contrat temporaire sera renouvelé jusqu'à ce qu'on trouve preneur.
Si l'immigrant ne répond plus à aucun besoin du marché, il s'en retournera travailler chez lui comme avant. L'immigration ne doit plus être considérée comme étant l'obtention d'un statut privilégié accordé à vie, mais comme répondant à un besoin précis et temporaire, et pouvant être révoqué à échéance.
3- Organiser dans le monde scolaire un meilleur arrimage entre le choix d'une carrière et les besoins réels du marché (peut-être moins d'anthropologues et de spéléologues mais plus d'infirmières et d'électriciens).
Les conseillers en orientation doivent se montrer plus pro-actifs et être en mesure de dissuader et réorienter les étudiants qui veulent se diriger dans des domaines sans débouchés concrets et insister pour que le jeune se dirige là où il y a une demande plus élevée avec emploi garanti à la diplomation.
Les établissements d'enseignement doivent contingenter plus strictement les domaines moins en demande.
4- Mettre des incitatifs pour qu'un jeune accomplisse un minimum d'études (pas droit à l'aide sociale pour un décrocheur tant qu'il ne détient pas son diplôme du secondaire par exemple).
5- Exercer une pression pour intégrer le marché du travail sur les Tanguy des bancs d'école qui étirent indûment leurs études (on ne fait pas le Cégep en 6 ans).
6- Abaisser l'âge minimal pour travailler (avec un maximum d'heures hebdomadaires permises pour ne pas nuire aux études). Que les parents motivent les jeunes à commencer à travailler tôt pour les responsabiliser, pour qu'ils s'habituent à économiser pour un but à long terme.
7- Reporter le début des pensions de vieillesse (par exemple au Québec, passer de 60 à 65 ans, au Canada de 65 à 68 ans).
8- Adopter une politique nataliste s'adressant spécifiquement à la population de souche, la clientèle-cible qui a besoin d'être renouvelée.
9- Effectuer une meilleure sélection des immigrants en fonction de l'adéquation de leurs caractéristiques personnelles et sociales avec les nôtres, et non seulement au niveau des qualifications, ce qui est à la source du problème actuellement.
Toutes ces mesures feront en sorte qu'il sera possible de réduire au strict minimum les effets néfastes résultant de l'afflux désordonné de gens qui ne vont pas dans le même sens que nous, qui perturbent notre mode de vie, qui sont une source de tensions et conflits sociaux en proportion de leur nombre grandissant, et que personne ne veut plus se risquer à embaucher.
Le gouvernement a l'obligation de répondre aux demandes des employeurs comme de tous les citoyens en général. Il lui serait malvenu et arrogant de continuer à vouloir imposer une politique d'immigration massive en provenance des pays sous-civilisés du tiers-monde qui ne peuvent répondre effectivement aux besoins des employeurs.
L'application de ces nombreuses mesures fera en sorte que les besoins en main-d'oeuvre pourront être graduellement être comblés par des Québécois d'ici quelques années à peine. Et d'ici à ce que le problème soit résorbé, une simple question de temps et d'organisation au fond, des contrats temporaires aux immigrants suffiront amplement.
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1 commentaire
Réjean Labrie Répondre
29 septembre 20184 alternatives supplémentaires à ajouter à la liste:
- Faire venir des travailleurs des régions périphériques ou éloignées du Québec au taux de chômage plus élevé.
- Faire venir des Canadiens-français du reste du Canada.
- Rapatrier des Québécois partis travailler ailleurs au Canada (comme à Calgary par exemple)
- Courtiser les Acadiens des Maritimes