Réponse à Robert Barberis-Gervais
23 août 2013
Monsieur Maronani,
Selon vous, votre mémoire serait excellente. Elle est un peu à votre image. Excellente pour vous, un peu moins pour les autres. Expliquons.
Je vous demandais de ne pas personnaliser. Sitôt lu, sitôt oublié. Après nous avoir expliqué que vous êtes le Consommateur du mois, voilà que vous êtes le Bénévole du mois, vous alphabétisez. C’est merveilleux, ça. Je vous encourage à continuer. Pas à nous l’écrire, mais à alphabétiser. Parce que le sujet de l’article de Barberis-Gervais est la politique du livre au Québec, et que nonobstant les besoins criants en alphabétisation, on est loin de notre sujet. Je ne nie pas l’importance de ce sujet, je trouve que vous tentez encore une fois de détourner le débat, en vous prenant comme exemple de vertu. Vous êtes en train de devenir une sorte de Cybertartuffe. Une fois pour toutes, vous êtes un Grand Homme, un modèle de vertu. Maintenant que nous le savons, pourriez-vous passer à autre chose ?
Ou, si vous tenez à nous montrer ce que nous gagnons à vous connaître, vous pourriez écrire en texte principal un texte du genre « La vie et l’œuvre d’Alain Maronani ». Vous êtes bien meilleur pour commenter les textes des autres que pour nous donner des textes principaux. Allons, un petit effort, allez-y, vous allez y prendre goût. Au terme d’une Commission parlementaire sur le prix unique du livre, sortir avec votre proposition, c’est mince. Je suis convaincu que vous pouvez faire un peu plus et infiniment mieux.
Vous avez aussi oublié que M. Barberis-Gervais commentait la comparution du PDG de Renaud-Bray à l’émission 24 heures en 60 minutes et en Commission parlementaire. Que diable vient faire PKP dans ça ? Ce n’est pas non plus une pratique d’Archambault que commentait M. Barberis-Gervais. Votre mémoire, excellente sans doute par ailleurs, vous joue parfois de ces tours !
Vous n’aimez pas les interventions des gouvernements, soit. Proposez autre chose. Au cas où ça vous aurait échappé, nous sommes à côté d’un géant dont nous ne partageons ni la langue, ni les valeurs. Je n’ai rien contre les Wallmart aux USA, je n’en veux pas ici. Je n’ai rien contre IGA ou Sobey au Canada anglais, je n’en veux pas ici. Je n’ai rien contre l’anglais aux USA ou au Canada anglais, je n’en veux pas ici. Nous n’avons pas un marché assez gros pour lutter avec ces géants à armes égales. C’est pour ça que nous devons avoir des règles différentes des leurs. Autrement, nous deviendrons comme eux, et ça, je ne le veux absolument pas. Et c’est à ça que risque de nous conduire vos lubies anti-gouvernement.
Louis Champagne