Le plan Marois est un plan d’«affirmation nationale»
28 octobre 2011
Cette fois-ci, le roi (ou plutôt la reine) est nu.
Parce que le PLQ était discrédité et usé par le pouvoir, c'était le temps pour le PQ de proposer qu'on l'élise pour former un bon gouvernement avec la promesse de tenir un référendum sur la souveraineté. (Mais où est donc le danger de tenir un référendum, bon sang?) De cette façon, le PQ aurait disposé de plusieurs années pour faire une promotion active de la souveraineté en répétant à la population les avantages que celle-ci procurerait dans tel ou tel cas.
Comme les dirigeants du PQ craignent en fait de dépasser la barre des 50%, ils ont décidé de s'en tenir à ce score et de se servir des souverainistes comme d'un électorat captif (tout en exploitant leur travail et leurs contributions de militants), pour ensuite courtiser les fédéralistes mous en leur faisant de malhabiles et très visibles clins d'oeil pour les avertir qu'ils pouvaient voter pour eux ¨sans danger¨ puisqu'il n'y aurait pas de référendum dans un avenir prévisible.
Malheureusement, cette stratégie méprisante a échoué. Alors qu'au début de 2011, les sondages indiquaient que le BQ et le PQ se dirigeaient vers des victoires respectives, tout changea à la suite du dernier congrès du PQ quand la population et, surtout, les souverainistes eurent compris qu'en dépit de la conjoncture favorable à son élection, le PQ avait de nouveau reporté la souveraineté à la semaine des quatre jeudis. La chute dans les intentions de votes, qui commença dans les jours suivant le congrès, se transforma vite dans le raz-de-marée qu'on a vu. La population a donc massivement rejeté le BQ avant d'indiquer qu'elle allait faire exactement la même chose avec le PQ de Pauline Marois.
Il y a quand même un maudit boutte à rire du monde. Les jeux sont faits.
Jean-Jacques Nantel, ing.