Le point de rupture
11 mai 2010
Comme vous dites , il faut démontrer qu'il y a urgence et que l'indépendance est la seule solution. Le PQ veut le faire au moyen de gestes de souveraineté qui amèneront les Canadiens à les répudier. Cette stratégie est conçue dans le contexte de la réalité politique du Québec. Celle ci nous dicte qu'une majorité des Québécois sont encore contre l'indépendance, qu'ils ne veulent pas entendre parler d'un référendum sur l'avenir du Québec. La majorité absolue de ces opposants sont des francophones. Dans ces conditions, le discours de Pauline Marois fait du sens.
M. Duceppe tient son discours parce que son rôle stratégique est de paralyser le parlement du Canada sur le plan politique. en mettant en évidence le point de rupture Pour les Canadiens, ce point consiste consiste à admettre qu'une réforme des institutions canadiennes est impossible sans règler la question du Québec et que le statut-quo paralyse le parlement du Canada en empêchant le système politique canadien de fonctionner parce qu'il est fondé sur le principe de l'alternance des grands partis fédéraux. Or il se trouve que le gouvernement du Canada, minoritaire, adopte des politiques qui brise des concensus vieux de plus d'un siècle sans que l'opposition ne puisse déclencher des élections à la consternation de l'élite politique canadienne.
Il y a une convergeance entre l'action des souverainistes de Duceppe et de Marois plus que vous le croyez.