La souveraineté via les voix des artistes
13 juillet 2024
13 juillet 2024, Henri Marineau
Oh! M. Marineau, quelle déclaration vous faites là! Ne serait-ce justement pas à cause que nous avons trop misé sur l’aspect émotionnel de l’indépendance qu’en deux fois les Québécois ont refusé de se bâtir un pays?
Prendre les gens par uniquement les sentiments (la peur, la joie, les émotions, etc.) ce n’est pas mieux que par seulement l’aspect financier; et l’économie est importante dans la fabrication d’un pays où il serait agréable de vivre. Pour être indépendantiste, souverain, il faut être indépendant, il faut atteindre la maturité économique, financière et émotionnelle pour se dire indépendant. Et encore, nous ne le sommes jamais à 100 %. On ne peut dissocier l’un ni l’autre : leur mariage est absolument nécessaire sinon il est voué un échec lamentable. Qui a intérêt à se lancer les yeux fermés dans une aventure où notre maturité (économique, financière et émotionnelle) doit être le fer de lance pour un temps indéfini?
Je ne dis pas que l’indépendance est farfelue; je dis qu’il ne faut pas nous leurrer d’émotions dans la conception d’un pays. Le Québec, c’est bien plus qu’un rigodon ou une chanson d’amour : c’est un quotidien où il fait bon vivre, manger, se loger, travailler ensemble et se respecter malgré nos lacunes et nos différences.
Il y a encore beaucoup à réfléchir…
François Champoux, Trois-Rivières