Réflexion de Frédéric Bastien

Un mariage de raison entre la frontière et le multiculturalisme

S’il n’en tenait qu’à lui, Justin Trudeau jetterait par terre la frontière

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Dans Le Journal, édition du 12 janvier, sous la rubrique Faites la différence, l’historien et ex-candidat à la direction du Parti québécois, Frédéric Bastien, dresse un parallèle percutant entre l’hésitation de Justin Trudeau à chaque fois qu’il est question de fermer la frontière et sa prédilection viscérale pour le multiculturalisme.

« Dans sa conception extrême, le multiculturalisme canadien devient un préalable à l’abolition des frontières qui verrait naître l’être humain universel, dénationalisé, coupé de toute racine et sans culture spécifique. La frontière constitue en effet un problème sérieux à la réalisation de ce fantasme. Elle sépare les citoyens du pays et ceux qui ne le sont pas, privant ces derniers de nos programmes sociaux, du droit de vote, du droit de vivre au pays, d’y revenir en tout temps »

Les mots utilisés par Frédéric Bastien revêtent un caractère quasi diabolique. Ils décrivent jusqu’à quel point le « fantasme » du multiculturalisme est perçu comme un bouclier pour faire tomber les frontières et créer un « un homme quelconque, interchangeable d’un pays à l’autre, sans attache géographique. »

« Aux yeux de Trudeau, comme son père avant lui, notre pays doit agir de façon messianique pour montrer la voie au reste du monde vers cet idéal. » Le multiculturalisme fait foi de pierre angulaire sur laquelle est appelé à dominer l’homme « dénationalisé », déraciné de sa terre natale, dénué de toute identité nationale.

À l’opposé, dans la conception de Frédéric Bastien, la frontière délimite le territoire de l’État nation, « elle enracine les hommes sur un territoire et sépare les peuples les uns des autres. » Elle incarne en quelque sorte le droit à l’auto-détermination d’un peule, de sa langue et de sa culture propre.

S’il n’en tenait qu’à lui, Justin Trudeau jetterait par terre la frontière et ouvrirait toutes grandes les portes du pays à quiconque désire s’y installer en permanence sans autre condition que celle d’être un immigrant…. Heureusement, la frontière demeurera toujours un obstacle au multiculturalisme à outrance!

https://www.journaldequebec.com/2021/01/12/pour-trudeau-la-frontiere-est-une-source-de-discrimination


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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