S’il y a un sujet au Québec qui demeure toujours d’actualité, c’est celui de la langue. Et pourtant, la Loi 101 devait nous fournir les remparts nécessaires à sa protection et sa survie. Toutefois, force est de constater que les résultats escomptés, quarante ans après son adoption, sont mitigés, aussi bien en tant que langue des affaires et de l’affichage qu’au niveau de la pénible francisation des immigrants.
Aussi faut-il s’interroger sur les motifs justifiant une telle situation. Nonobstant le contexte géographique anglophone dans lequel baigne le Québec [et ce n’est pas négligeable], il y a lieu, à mon avis, d’observer l’attitude des utilisateurs, à savoir les Québécois communément appelés « de souche ».
Et, parmi ces attitudes, il en est une qui m’horripile au plus haut point, c’est la docilité, voire l’asservissement, que nous exhibons candidement en nous empressant d’adopter la langue de Shakespeare aussitôt que nous rencontrons un anglophone au Québec. D’où nous vient cette servile bienveillance, si ce n’est de cette soumission viscérale qui nous habite depuis des siècles?
On aura beau se prémunir de toutes les lois pour faire la promotion du français, ces mesures demeureront lettres mortes tant et aussi longtemps que nous n’accorderons pas à NOTRE langue les lettres de noblesse auxquelles elle est en droit d’aspirer!
Henri Marineau
Québec
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