Langue française

Quarante ans plus tard...

Accorder à notre langue les lettres de noblesse auxquelles elle est en droit d'aspirer!

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Tribune libre

S’il y a un sujet au Québec qui demeure toujours d’actualité, c’est celui de la langue. Et pourtant, la Loi 101 devait nous fournir les remparts nécessaires à sa protection et sa survie. Toutefois, force est de constater que les résultats escomptés, quarante ans après son adoption, sont mitigés, aussi bien en tant que langue des affaires et de l’affichage qu’au niveau de la pénible francisation des immigrants.


Aussi faut-il s’interroger sur les motifs justifiant une telle situation. Nonobstant le contexte géographique anglophone dans lequel baigne le Québec [et ce n’est pas négligeable], il y a lieu, à mon avis, d’observer l’attitude des utilisateurs, à savoir les Québécois communément appelés « de souche ».


Et, parmi ces attitudes, il en est une qui m’horripile au plus haut point, c’est la docilité, voire l’asservissement, que nous exhibons candidement en nous empressant d’adopter la langue de Shakespeare aussitôt que nous rencontrons un anglophone au Québec. D’où nous vient cette servile bienveillance, si ce n’est de cette soumission viscérale qui nous habite depuis des siècles?


On aura beau se prémunir de toutes les lois pour faire la promotion du français, ces mesures demeureront lettres mortes tant et aussi longtemps que nous n’accorderons pas à NOTRE langue les lettres de noblesse auxquelles elle est en droit d’aspirer!



Henri Marineau

Québec


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Henri Marineau2101 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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