Non seulement les étudiants en sciences de l’éducation proposent de diminuer le degré de difficulté du Test de certification en français écrit pour l’enseignement (TECFÉE), mais ils ont reçu l’appui de l’Association québécoise des professeurs de français (AQPF) qui réclame une « mise à jour » du TECFÉE, notamment la partie sur le code linguistique, cette partie comprenant des questions de choix de réponses sur les phénomènes grammaticaux, lexicaux et syntaxiques que les futurs professeurs devraient en principe maîtriser.
Par ailleurs, comment peut-on concevoir que la langue française, notre langue maternelle, puisse être perçue par des étudiants en sciences de l’éducation comme la « bête noire » de leur programme d’études? À preuve, dans certaines universités, près d’un futur professeur sur cinq doit retarder sa formation parce qu’il a échoué au TECFÉE que les futurs enseignants doivent réussir pour obtenir leur brevet d’enseignement.
Nonobstant le fait que la langue française comporte un certain degré de difficulté, j’en conviens, je conçois mal que l’enseignement de la grammaire et de la syntaxe soit pratiquement éliminé du curriculum de l’élève dès la quatrième secondaire où l’accent est davantage investi sur la littérature. Même scénario au Cégep. Dans ces circonstances, il n’est donc pas surprenant, pour des élèves qui ont très peu été initiés à soigner la qualité de leur français écrit, de frapper le mur lorsqu’ils sont confrontés au Test de certification en français écrit pour l’enseignement.
Conséquemment, il m’apparaît urgent que les contenus de cours en français, à partir de la quatrième secondaire jusqu’au cégep, intègrent des notions grammaticales et syntaxiques essentielles à l’apprentissage du français écrit. En agissant ainsi, le taux de réussite au TECFÉE ne pourra qu’être augmenté... et cela, sans avoir à opérer un nivellement par le bas.
Le jour de la marmotte
Depuis au moins deux décennies, la proportion de la facture assumée par le fédéral eu égard aux transferts en santé n'a cessé de diminuer, le fédéral finançant actuellement les frais en santé à la hauteur de 22%, une somme jugée insuffisante par les provinces et les territoires qui demandent qu’elle soit majorée à 35% sans conditions.
Or, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a posé les exigences du gouvernement Trudeau, à savoir que les provinces et territoires doivent accepter d'utiliser des indicateurs de santé communs, et créer un système de données sur la santé de «classe mondiale» pour le pays. C’est le scénario du jour de la marmotte, les années passent et rien ne change. Le gouvernement fédéral persiste dans ses intentions de s’ingérer sans coup férir dans la santé, un champ de compétences provinciales.
Pendant ce temps-là, à Ottawa, Justin Trudeau se permet un amalgame carrément alambiqué en comparant les « largesses » de François Legault eu égard aux chèques envoyés aux contribuables québécois pour mieux faire face à l’inflation aux montants demandés à Ottawa pour les soins en santé.
Depuis le temps que dure cette sempiternelle saga, il m’apparaît clair que les gouvernements fédéraux ne semblent pas vouloir bouger d’un iota sur leur position concernant les conditions rattachées aux transferts en santé aux provinces et territoires.
Enfin, du côté de François Legault, il devra peut-être admettre un jour que les négociations avec le fédéral conduisent inévitablement à un cul-de-sac et que le nationalisme dont il se fait le défenseur rencontrera inlassablement sur son chemin les contraintes obstructionnistes du fédéralisme.
Henri Marineau, Québec
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