Les fabricants de crises

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« Il existe deux catégories de citoyens au Canada puisque le même comportement ne serait pas toléré de non-autochtones. »


Les trains n’entrent plus en gare au Canada. Plusieurs voies ferrées sont obstruées par des manifestants autochtones. Incroyable, mais vrai, VIA Rail annule maintenant toutes ses liaisons et le CN abandonne la moitié du Canada. Voilà le résultat d’une semaine d’incompétence du gouvernement Trudeau. 


À ce point, il n’est pas exagéré de parler d’une véritable crise autochtone. L’opposition a même suggéré cette semaine que le premier ministre du pays devrait interrompre une tournée officielle à l’étranger pour rentrer gérer ces terribles perturbations à la maison.  


La crise : il n’y a pas des centaines de milliers de manifestants dans les rues. Sur la ligne du train de banlieue de Candiac, par exemple, nous avons vu entre un et cinq manifestants assurer la permanence. Avec un tas de bois de chauffage sur le côté et trois morceaux de clôture sur les rails.  


Combien de temps ?  


Mais le blocus pourrait durer longtemps. Au début, on parlait de jours. Maintenant, ils sont de plus en plus nombreux à parler de semaines. Intenable.  


Au fil des jours, la crise s’est amplifiée. Voyant ce cirque aux nouvelles, d’autres décident de joindre le mouvement et d’associer leur cause à ce mouvement plus large. En milieu de semaine, la voie ferrée a été bloquée en Gaspésie (et l’est toujours), par exemple.  


Ce n’est pas fini. D’autres groupes autochtones sont susceptibles d’emboîter le pas. Et puisqu’au départ les « chefs héréditaires » de la communauté Wet’suwet’en s’en sont pris à un projet de transport de gaz naturel en Colombie-Britannique, devinez quoi ? Des militants écologistes commencent à manifester à leur tour.   


Vous imaginez la spirale.  


Autre scénario  


Puisque nous vivons dans un pays où des lois devraient exister et s’appliquer, imaginons un autre scénario. Insatisfaits de la tournure des événements en Colombie-Britannique, quelques manifestants ont l’idée de bloquer une voie ferrée. Pour maintenir l’ordre public et pour leur propre sécurité, les forces de l’ordre leur expliquent que ce n’est pas permis.   


Sans user de violence, les autorités recourent avec professionnalisme à la force nécessaire pour dégager la voie dès la première heure, quitte à mettre une poignée d’individus en état d’arrestation. Si d’autres, ailleurs, tentent le même manège : même réponse.   


Lorsque l’histoire est rapportée dans les bulletins de nouvelles, elle est déjà chose du passé. Les médias internationaux ne seront jamais alertés. Pas de surenchère, pas d’effet d’entraînement, pas de crise. Une fermeté normale dans l’application des lois les plus évidentes pour permettre la libre circulation des trains.  


C’est la peur d’avoir peur qui a conduit plus d’une semaine plus tard à une crise. Aujourd’hui, la situation est hors de contrôle. Ce sont les ministres et les premiers ministres qui la commentent. Le coût économique et le dérangement deviennent difficilement tolérables.  


Témoins impuissants, la plupart des citoyens du Canada reçoivent quels messages ?     



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