Le PQ et la CAQ soutiennent la laïcité pour les policiers du SPVM

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Qui saura le plus tirer profit du ras-le-bol des Québécois ?

Tant la Coalition Avenir Québec (CAQ) que le Parti québécois (PQ) sont opposés à l'idée d'autoriser le port de signes religieux chez les corps policiers. Ce débat a refait surface mardi quand un élu montréalais, Marvin Rotrand, a dit souhaiter que le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) autorise ses agents à porter des signes religieux, comme le turban ou le hijab.


À la suite de cette sortie de M. Rotrand, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, a déclaré qu'elle ne fermait pas la porte à l'inclusion de ces signes religieux dans le SPVM. Au Canada, la Gendarmerie royale (GRC) accepte le turban depuis novembre 1990 et le hijab depuis janvier 2016. Ailleurs, les villes de Toronto et d'Edmonton les permettent également.


La porte-parole en matière de laïcité du PQ, Agnès Maltais, et le chef de la CAQ, François Legault, ont tous deux rappelé qu'il y a dix ans le rapport de la commission Bouchard-Taylor recommandait l'interdiction du port de signes religieux pour les fonctionnaires en position d'autorité.


M. Legault trouve d'ailleurs inquiétante la position de la mairesse de Montréal. Pour lui, il faut respecter le caractère laïque du Québec. « Quand on vient au Québec, on vit selon les valeurs du Québec », a affirmé M. Legault.


Les déclarations des partis de l'opposition soulèvent néanmoins un paradoxe. Tous deux ont en effet voté en faveur d'un changement de règlement proposé récemment par le Directeur général des élections du Québec (DGEQ), lequel permet désormais aux candidats qui portent le turban ou le voile islamique de se présenter aux élections. François Legault a même dit n'avoir aucun problème à accepter des candidates de la CAQ qui porteraient le voile islamique.