Le schisme identitaire, Étienne-Alexandre Beauregard, Boréal

Le nationalisme face au multiculturalisme

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Tribune libre

Dans son billet paru le 9 mars dans Le Journal sous le titre La guerre culturelle québécoise, Mathieu Bock-Côté analyse l’argumentaire du livre écrit par Étienne-Alexandre Beauregard, un jeune intellectuel de 21 ans, titré Le schisme identitaire paru chez Boréal.

Il est intéressant , voire fort pertinent, de constater comment l’auteur en arrive à analyser le passage des clans «séparatistes-fédéralistes» aux clans «nationalistes-multiculturalistes» après la défaite du référendum de 1995 à la suite duquel «la question nationale a fait place à la question identitaire.» C’est ce que l’auteur appelle «la guerre culturelle pour l’imaginaire québécois».

«Pour les nationalistes, le Québec doit demeurer l’État-nation du peuple québécois. Ils sont très majoritaires dans la population, mais en minorité dans les médias et marginaux à l’université et les lieux de pouvoir idéologique. Pour les multiculturalistes, la majorité historique francophone n’est plus qu’une communauté parmi d’autres dans le Québec pluriel. Ils sont minoritaires dans la population, mais hégémoniques dans les lieux associés au pouvoir idéologique.»

Où se situe la CAQ?

Pour reprendre les paroles de Bock-Côté, «la force de la CAQ est de s’être emparée du courant nationaliste et de lui avoir donné une expression politique sans gêne ni mauvaise conscience, alors que le courant multiculturaliste dominait notre vie politico-médiatique depuis 1995.» Toutefois, à mes yeux, François Legault rate le coche lorsqu’il refuse catégoriquement d’étendre la loi 101 au cégep, une position qui favorise clairement l’assimilation des étudiants francophones à l’anglais.

L’indépendance du Québec comme seule option

De l’avis d’Étienne-Alexandre Beauregard, «le camp nationaliste doit absolument remporter la guerre culturelle pour que le peuple québécois survive. Et le camp nationaliste ne l’emportera que s’il renoue avec l’indépendance, pour rompre radicalement avec le multiculturalisme canadien.»

https://www.journaldequebec.com/2022/03/09/la-guerre-culturelle-quebecoise


Henri Marineau, Québec


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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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