Coalition contre la loi 103 - Nous publions la déclaration commune qui sera lue ce soir, à 18h30, à Montréal, au Centre Pierre-Charbonneau, à l'occasion du Rassemblement Notre langue n'a pas de prix - La loi 101 n'est pas à vendre!
- L'établissement de la Charte de la langue française, dite loi 101, a été un geste historique d'affirmation nationale.
- La loi 101 a rétabli ce qui constitue la normalité dans la plupart des États nationaux, à savoir que l'enseignement à l'école publique est donné aux nouveaux arrivants dans la langue majoritaire de la société d'accueil.
- Il existe des lois et des modes d'aménagement linguistique partout dans le monde. Dans la plupart des États, sur un territoire donné, l'éducation et les services gouvernementaux sont offerts dans la langue officielle et commune.
- Faire du français la seule et véritable langue officielle commune est une condition essentielle pour assurer l'avenir du français au Québec, seul État majoritairement francophone d'Amérique du Nord. Notre combat est aussi celui de la diversité culturelle et linguistique à l'échelle mondiale.
- Le français comme langue commune du Québec est essentiel à la cohésion sociale et à l'inclusion de tous les citoyens.
- La constitution canadienne de 1982, signée sans l'accord du Québec, a ouvert la voie à l'invalidation par la Cour suprême du Canada de plusieurs articles de la loi 101, qui a subi plus de deux cents modifications depuis son adoption.
- Le 22 octobre 2009, la Cour suprême du Canada a invalidé la loi 104, adoptée à l'unanimité par l'Assemblée nationale du Québec pour assurer le respect de la loi 101 quant à l'école française.
- Cette injustice permettra à des gens fortunés de contourner la Charte de la langue française en passant par une école privée non subventionnée, ouvrant ainsi un accès élargi à l'école anglaise publique et menant, à terme, à la minorisation du français et des francophones au Québec.
NOUS, citoyennes et citoyens du Québec de diverses allégeances politiques, de tous âges et de toutes origines, voulons assurer l'avenir et l'épanouissement du français au Québec;
NOUS, citoyens et citoyennes du Québec, n'acceptons pas que le français soit en recul, particulièrement dans la métropole du Québec;
NOUS réclamons du gouvernement du Québec qu'il applique la loi 101 aux écoles non subventionnées et qu'il utilise si nécessaire la clause dérogatoire pour contrer les effets de nouvelles poursuites en vertu d'une constitution qui a été imposée contre la volonté de l'Assemblée nationale;
NOUS lançons un appel à la mobilisation de toutes les organisations de la société civile pour que le gouvernement du Québec agisse pour faire du français la seule et véritable langue commune de tous les Québécois;
NOUS ne pourrons survivre et nous épanouir comme société francophone que si nous sommes solidaires, et c'est solidaires qu'aujourd'hui nous demandons au gouvernement du Québec de soustraire le Québec à cette décision injuste et illégitime de la Cour suprême du Canada qui se croit au-dessus de la volonté du peuple québécois.
Portant bien haut le flambeau de la langue française en Amérique du Nord, nous disons: «Vive la loi 101! Vive le Québec français!»
Font partie de la Coalition contre le projet de loi 103: la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal, le Mouvement national des Québécoises et Québécois, la Commission scolaire de Montréal, le Mouvement Montréal français, le Mouvement Montérégie français, le Mouvement Laurentides français, le Mouvement Lanaudière français, Impératif français, la FTQ, la CSN, la CSQ, le Syndicat de la fonction publique du Québec, la Fédération autonome de l'enseignement, l'Union des artistes, le Conseil central du Montréal métropolitain (CSN), le Bloc québécois, le Parti québécois, Québec solidaire, la Conseil de la souveraineté, L'Action nationale, les Intellectuels pour la souveraineté, le SPQ-Libre, le Rassemblement pour un pays souverain, le Mouvement souverainiste du Québec, le Réseau de résistance du Québécois, les Jeunes Patriotes du Québec, le Mouvement pacifique pour l'indépendance du Québec, le Comité action indépendantiste et culturelle québécoise du Cégep du Vieux-Montréal, le Mouvement des cégépiens pour le français, le Comité souverainiste de l'UQAM, le Mouvement des étudiants souverainistes de l'UdM, le Mouvement étudiant pour le français-UQAM, Solidarité Québec-Algérie.
***
Coalition contre la loi 103

Consulter l'article sur Le Devoir