La prétendue Coalition pour l’unité indépendantiste au sein Bloc québécois fait preuve d’incohérence dans son communiqué du 20 mai 2018. Voici mes remarques :
- Elle critique l’emploi du terme « référendum » au lieu de « vote de confiance », alors que la première question porte sur le rôle fondamental du Bloc ; je rappelle que c’est par compromis que Mme Ouellet a accepté l’ajout de la deuxième question portant sur la confiance au chef.
- La coalition reproche à la première question de ne pas inclure la notion de la défense des intérêts du Québec, alors que ce n’est pas l’objet du litige. C’est la question de la promotion continue de l’indépendance du Québec qui doit être tranchée.
- Il est normal qu’une consultation universelle des membres soit réalisée en vertu de la règle démocratique fondamentale de 50 % des voix, plus une.
- Seul le clair objectif primordial de l’indépendance à promouvoir peut rassembler les militants du Bloc, peu importe la personnalité du chef, quel qu’il soit.
- Pour contourner l’objectif légitime de la consultation, la coalition ne trouve rien de mieux que de recommander de voter Oui ou Non à la première question, selon les méandres de la perception psychologique dans lesquels certains se complaisent concernant la portée de la question, qui est pourtant claire. Bref, de voter Noui comme des « nouilles ».
- La priorité réelle de cette coalition est donc d’encourager les membres à voter négativement au second volet du référendum, afin de se débarrasser de la chef. Ainsi va leur prétention « rassembleuse ».
Membres du Bloc québécois, le 1er ou le 2 juin, votons logiquement Oui, tant pour une option explicite assumée que pour une chef dont les scissionnaires eux-mêmes reconnaissent « toutes ses qualités intellectuelles et sa vision précise de ce que pourra être notre avenir collectif » ! Qui dit mieux ?
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