La prière de François Legault

La CAQ craque et déraille

Si l'Oratoire Saint-Joseph brûlait...

Tribune libre

 Pire : elle fait dérailler tout le Québec : nous devenons des obsédés.


François Legault tente de ressusciter des morts son parti au pouvoir; il brandit encore sa loi de la laïcité du Québec (pleine de trous et de droits acquis pour certaines personnes) pour se la donner encore comme cheval de bataille, en croyant qu’il faut maintenant interdire la prière dans l’espace public! Est-ce que le premier ministre a des conseillers qui savent l’orienter et le guider avec justesse? 


Et le voici rendu à Paris afin de festoyer (aux frais du citoyen québécois), la résurrection de la cathédrale catholique Notre-Dame comme joyau touristique de la France. Combien ont fourni la banque du Vatican à cette coûteuse rénovation? Et combien a payé le peuple laïque français?


 Qu’est-ce qui prend à notre premier ministre de vouloir empêcher les prières publiques? 


Jusqu’où deviendra-t-on un état policier qui surveillera la moindre action des citoyens? Si nous sommes un état laïc, devons-nous abdiquer nos droits et libertés, arrêter de croire, de parler, de prier, d’obstiner, d’argumenter, de jurer même? 


Le problème actuel des écoles c’est la loi 21 qui s’est d’abord occupée des apparences des enseignantes et enseignants du primaire et du secondaire afin de faire disparaître des yeux des enfants les signes religieux ostentatoires. Rien dans cette loi n’encadre adéquatement le prosélytisme et l’enseignement des religions. Je rappelle que c’est depuis 2005 qu’il ne doit plus y avoir d’enseignement religieux dans les écoles primaires et secondaires du Québec.


La loi 21 croyait qu’en cachant un voile ou une croix on arrêtait l’endoctrinement. Les signes religieux n’enseignent strictement rien aux enfants. Les enfants n’ont que faire d’une collerette, d’une bavette ou d’une croix à l’entrée d’une école : les enfants jouent et apprennent ce qu’on leur enseigne par la voix et non par une image ou une apparence. Les images, ils trouvent ça beau sans plus; cependant, une réprimande ou une attention particulière provenant d’une autorité signifiante, là l’enfant est attentif, il écoute et apprend, et souvent obéit. Les enseignantes ou les enseignants sont des personnes signifiantes pour les enfants, peu importe leur accoutrement.


Les signes religieux ou les prières ne dérangent que des adultes qui peuvent s’en offusquer; les enfants n’en ont rien à faire, rien à comprendre et surtout, rien à jouer! 


M. Legault, tente de faire diversion sur des peccadilles et manque totalement de sérieux. 


La laïcité de l’État du Québec est à faire vivre depuis 1975 : cela a pris 30 ans pour sortir des écoles l’enseignement des dogmes et prières; il ne faudrait pas maintenant tenter de diriger les religions et d’interdire le droit et la liberté de conscience. Il y a des limites à cette obsession de la peur des religions; plus on en aura peur, plus on voudra les interdire, et moins nous serons une société libre. Si nous ne savons plus tolérer, nous deviendrons de plus en plus un État policier, une société dictatoriale où l’autorité seule aura les droits et libertés comme dans ces pays totalitaires. L’aberration totale : le totalitarisme, l’autoritarisme absolu! La loi 21 est une épine au cœur même des citoyens du Québec; elle grafigne sans relâche notre humanisme, notre sociabilité, notre respect mutuel, notre savoir-vivre ensemble. 


Il faut abolir cette loi, et promouvoir notre charte des droits et libertés, sinon nous ferons fausse route, exactement comme le fait maladroitement le premier ministre et ses super-ministres associés à cette erreur de jugement. Plus on enfermera les citoyens, plus ils deviendront des enragés.



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1 commentaire

  • François Champoux Répondre

    14 décembre 2024

    N’hésitez pas à commenter, car cette loi 21 est dangereuse pour le Québec. 


    Les récents événements dans certaines écoles nous le prouvent; les citoyens doivent exiger de leur gouvernement plus de sagesse législative et moins d’exploitation d’opportunités électoralistes.



    François Champoux, Trois-Rivières