Les partis de l'opposition réclament du gouvernement Charest qu'il fasse le point sur les avoirs de la Caisse de dépôt et placement du Québec. Cette exigence est davantage dictée par l'intérêt partisan que par l'intérêt public. Les Québécois souhaitent-ils vraiment que les politiciens, en qui ils ont si peu confiance, se mêlent de la gestion quotidienne de la Caisse?
En vertu de la loi, la CDPQ fait rapport une fois par année. D'autres fonds de retraite d'envergure (OMERS, Teachers) ont adopté la même pratique. La Caisse devrait-elle publier un rapport tous les trois mois, comme le font les entreprises cotées en Bourse? La question vaut d'être examinée. Cependant, il faut s'interroger sur la possibilité d'effets pervers d'un tel changement. Les difficultés économiques actuelles ne trouvent-elles pas en partie leur source dans l'obsession du rendement à court terme, justement stimulée par la reddition de comptes trimestrielle? Rien ne serait pire pour les avoirs des Québécois qu'une Caisse de dépôt gérant à courte vue afin de plaire aux médias et aux politiciens.
Le pendant fédéral de la Caisse, l'Office d'investissement du Régime de pensions du Canada, publie ses résultats chaque trimestre. Son dernier rapport, publié la semaine dernière, faisait état d'une perte de 5,3 milliards de la valeur de ses placements en date du 30 septembre 2008. Or, depuis ce temps, les marchés ont poursuivi leur descente aux enfers. Voudrait-on que l'Office publie de nouvelles données cette semaine? À toutes les semaines? On en finirait plus (sic).
La valeur des investissements de la CDPQ a-t-elle chuté au cours des derniers mois? Évidemment. Cette perte sur papier est-elle de 12%, 20%, 23%? Le nombre exact n'a aucune importance, puisqu'il varie de jour en jour. De toute façon, l'histoire nous enseigne qu'à long terme, cette perte théorique sera entièrement récupérée.
Oublions les objectifs partisans poursuivis par le PQ et l'ADQ (le Parti libéral faisait exactement la même chose alors qu'il était dans l'opposition). Que veulent savoir les Québécois au sujet des placements de la Caisse? Ils veulent être certains que les caisses de retraite et les régimes d'assurance publics, dont les avoirs sont gérés par la Caisse, seront en mesure de s'acquitter de leurs obligations. La Caisse assure qu'elle «dispose des liquidités suffisantes pour respecter tous ses engagements». Compte tenu de la détérioration continue des marchés, l'institution devra informer la population plus régulièrement sur cet aspect des choses au cours des prochaines semaines.
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La Caisse souffre depuis des années d'un grave problème d'opacité. Si, selon nous, elle n'a pas à dévoiler à courts intervalles l'état de ses actifs, elle doit tout de même mieux informer les Québécois sur ses activités. Le conseil de la Caisse a eu tort de cacher que le pdg, Richard Guay, avait quitté ses fonctions pour raisons de santé. La conférence de presse tenue hier après-midi est une initiative plus heureuse.
Comme tout investisseur d'envergure, la Caisse doit être discrète. Toutefois, étant une institution publique, elle ne peut pas se contenter d'être une boîte noire dont tout ce qu'on voit est le rendement qui en sort en fin d'année.
La boîte noire
L'affaire de la CDPQ — le scandale
André Pratte878 articles
[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8a...
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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]
[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.
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