L'UE et le Royaume-Uni ont conclu un accord sur leur liens post-Brexit, sous la forme d'un projet de «déclaration politique» qui doit encore être validé lors d'un sommet le 25 novembre, a annoncé le président du Conseil européen Donald Tusk.
Les équipes de négociations de l'Union européenne (UE) et du Royaume-Uni ont conclu un accord sur le cadre de leur liens post-Brexit, sous la forme d'un projet de «déclaration politique» qui doit encore être validé lors d'un sommet le 25 novembre, a annoncé le président du Conseil européen, Donald Tusk. Certains points restent néanmoins à éclaircir comme le statut de Gibraltar ou l'accès aux eaux britanniques des pêcheurs européens.
La période de transition post-Brexit pourra être prolongée de un an à deux ans
Ce texte, qui sera joint au traité de retrait du Royaume-Uni, «établit les paramètres d'un partenariat ambitieux, large, approfondi et flexible» en matière commerciale, de politique étrangère, de défense et de sécurité, selon le texte de 26 pages.
La période de transition après la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne le 29 mars 2019 pourra être prolongée de «un an jusqu'à deux ans», selon l'accord provisoire
Cette période de transition doit permettre de préparer l'après-Brexit et en particulier la future relation économique et commerciale entre le Royaume-Uni et les 27 de l'UE.
Le Premier ministre britannique, Theresa May, s'exprimera devant les députés à la Chambre des communes ce 22 novembre, a annoncé le gouvernement. «Le Premier ministre fera une déclaration à la Chambre plus tard dans la journée», a annoncé devant les députés Andrea Leadsom, ministre chargée des relations avec le Parlement.
Encore «beaucoup de discussions» sont encore nécessaires, selon Angela Merkel
A l'annonce de l'accord, la livre britannique a bondi de plus de 1% face au dollar. La devise n'est néanmoins pas revenue à son niveau d'avant sa lourde chute de la semaine précédente, lorsqu'elle avait plongé suite à la démission de plusieurs membres du gouvernement britannique.
Premier dirigeant européen à s'exprimer, la chancelière allemande, Angela Merkel, a estimé lors d'une discussion avec des entrepreneurs allemands que «beaucoup de discussions» étaient encore nécessaires, notamment au sein même du Royaume-Uni, pour parvenir à un compromis sur le Brexit, à quelques jours d'un sommet censé sceller l'accord final.
Elle a promis de tout faire «pour arriver à un accord car une sortie sans accord serait le pire des chemins à prendre» pour les économies européennes et britanniques mais aussi pour construire une future relation de confiance entre les 27 et Londres.
«Nous ne pouvons faire que deux choses : aller vers la Grande-Bretagne dans un esprit de partenariat, d'amitié et rester unis à 27 Etats membres», a ajouté la chancelière.
Le cas particulier de l'Irlande du Nord
L'accord qui avait déjà été conclu la semaine dernière par les équipes de négociation portait sur le projet de «traité de retrait» du Royaume-Uni, un texte de près de 600 pages, qui détricote les liens noués pendant les plus de 40 ans d'adhésion du Royaume-Uni.
Ce texte règle notamment la question de la facture que devra payer Londres à l'UE, sans la chiffrer, et prévoit une solution controversée pour éviter en dernier recours le retour d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord.
Elle consisterait en effet à maintenir l’ensemble du Royaume-Uni dans une union douanière avec Bruxelles, qui se doublerait pour l’Irlande du Nord d’un alignement réglementaire sur l'UE.