Lors de la cérémonie de clôture des JO de Paris, la grande majorité des chansons offertes au public présent et aux téléspectateurs de par le monde était en anglais. Il n’est pas impossible que Charles de Gaulle et Jacques Chirac se soient retournés dans leur tombe en se bouchant les oreilles.
(Rappelons qu’en mars 2006 le président Chirac était sorti de la salle du Conseil européen à Bruxelles pour refuser d'entendre son compatriote Ernest-Antoine Seillière prononcer un discours en anglais. « On ne va pas fonder le monde de demain sur une seule langue et donc une seule culture, ce serait une régression dramatique », avait-il donné en guise d'explication. « Nous nous battons pour notre langue », mais « ce n'est pas seulement l'intérêt national, c'est l'intérêt de la culture, c'est l'intérêt du dialogue des cultures », avait-il encore souligné. [1])
Je ne dis pas, si le français était peu parlé, un peu comme le roumain, je comprendrais, mais c’est la cinquième langue en importance dans le monde. Et je ne parle pas du catalogue des chansons françaises, l’un des plus imposants qui soit. Je suis convaincu que les spectateurs japonais, congolais, argentins et italiens auraient préféré entendre des chansons en français, comme celle de Céline Dion lors de la cérémonie d’ouverture.
L’anglomanie des Français est en train de devenir une maladie qui fait du tort à la francophonie mondiale. S’ils ne promeuvent pas la langue de Molière pour eux, qu’ils le fassent au moins pour ceux qui en ont hérité et qui luttent pied à pied pour la préserver. Lettre signée par un Québécois qui voit peu à peu chez lui le français perdre de son importance au profit de l’anglais.
Sylvio Le Blanc
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé