Dans une lettre d’opinion parue dans La Presse du 12 janvier à l’occasion de son 91e anniversaire de naissance, l’ex-premier ministre libéral du Canada, Jean Chrétien, incite avec fermeté les dirigeants et les citoyens canadiens à se tenir debout devant «les insultes totalement inacceptables et les menaces sans précédent contre notre souveraineté de la part de Donald Trump».
Présentement, le premier ministre démissionnaire, Justin Trudeau, occupe temporairement le poste de Premier ministre d’ici la nomination d’un remplaçant qui sera en poste jusqu’au prochain scrutin qui devrait se tenir d’ici mai 2025. Or à la suite de la saga entourant la démission de Trudeau à l’égard notamment de son leadership extrêmement contesté, il m’apparaît clair qu’il n’a aucune crédibilité pour affronter les élucubrations de celui qui deviendra le président des USA dans quelques jours.
Conséquemment, je suis d’avis que Jean Chrétien, un politicien chevronné ayant le Canada tatoué au coeur et qui, selon ses dires, se tient toujours «sur les remparts pour aider à défendre l’indépendance de notre pays», serait le meilleur candidat pour occuper dès maintenant le poste de premier ministre intérimaire du Canada jusqu’au prochain scrutin, soit l’espace de quelques mois. Ainsi le président Trump se verrait confronter à un politicien qui connaît très bien le sens des mots «se tenir debout» devant l’adversaire, ce qui contribuerait grandement à créer l’unité indispensable d’Équipe Canada en mobilisant les premiers ministres provinciaux et territoriaux
Jean Chrétien est un personnage authentique qui n’a pas l’habitude de la langue de bois. À preuve, ce passage de sa lettre s’adressant à Trump: «Réveillez-vous! Qu’est-ce qui vous permet de penser que les Canadiens renonceraient un jour au meilleur pays du monde – et ne vous y trompez pas, c’est ce que nous sommes – pour rejoindre les États-Unis?» C’est maintenant que les militants libéraux doivent procéder à la nomination de Jean Chrétien et mettre ainsi fin à la longue et pénible agonie de Justin Trudeau qui ne fait que fournir des armes aux ineptes frasques de Donald Trump.
Henri Marineau, Québec
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3 commentaires
Jean-Claude Pomerleau Répondre
13 janvier 2025Jean Chrétien... la solution ou le problème
On peut toujours compter sur Jean Chrétien pour compenser cette absence de leadership face à la menace venue du Sud. Sauf qu'il nous rappelle que si le Canada se trouve dans cette situation de vulnérabilité, c'est justement à cause de lui et son idole , P E Trudeau.
Ce qui a toujours distingué le Canada des É.U, et permis de marquer cette différence, c'est le fait historique du statut des 2 peuples fondateurs de l'Acte de Québec à la Constitution de 1867. Le Québec français étant le marqueur le plus clair de cette différence d'avec les américains.
Or, on doit à ces 2 derniers d'avoir consacré leurs combats politiques, justement pour faire disparaître ces 2 peuples fondateurs pour nous enfermer de force dans une constitution fondée sur le multiculturalisme. Au bout du parcours , le fils Justin aidant, le Canada est devenu un pays sans frontiére et une parodie du wokisme.
Le Québec doit rappeler à Jean Chrétien que la fragilité de son-plus-beau-pays-du-monde résulte de sa politique d'en finir avec le statut politique de la nation qui l'a vu naître.
L'histoire nous enseigne que les britanniques (*) avaient compris que, sans la reconnaissance de notre statut de nation (Acte de Québec de 1774) , ce territoire serait devenu le 51 e État des É U. Un demie continent s'étendant du Rio Grande jusqu'au Père Noël !
Les Chrétien et Trudeau ont défait ce que Guy Carleton avait fait...le Canada
Retour aux 2 peuples fondateurs...
(*) Missive de Guy Carleton à Shelburne, novembre 1767
Henri Marineau Répondre
13 janvier 2025Bonjour M. Champoux,
D'entrée de jeu, je suis souverainiste depuis la création du PQ, et je le suis depuis ce temps demeuré avec conviction.
Ceci étant dit, le sujet traité dans cet article a trait aux relations canado-américaines dans un contexte particulier, soit les éventuelles répercussions de l'arrivée de Donald Trump à la Maison-Blanche.Peut-être devriez-vous vous rappeler que nous pouvons mâcher de la gomme et marcher en même temps!
C'est donc uiniquement dans ce contexte que j'ai proposé le nom de Jean Chrétien comme le meilleur leader pour affronter Trump...point à la ligne!
François Champoux Répondre
13 janvier 2025Bonjour M. Marineau,
Merci de votre réflexion; je crois qu’elle est digne d’un nostalgique et mélancolique fédéraliste.
Personnellement, je ne partage pas complètement vos vues du petit gars de Shawinigan. Évidemment, il a toutes les qualités que vous avez nommées concernant «le plus beau pays du monde», mais il demeure un fédéraliste.
Je le répète : entre deux maux, il faut toujours choisir le moindre, et entre les É.-U. et le Canada, je choisis le Canada faute de ne pouvoir choisir le Québec.
Jean Chrétien, entre le Canada et le Québec a choisi le Canada au lieu du Québec; rappelez-vous.
La nostalgie et la mélancolie c’est bien, m’avez-vous dit à la condition de ne pas vous y noyer…
Après Duplessis qui nous a vendu aux Américains, il faut demander à Legault de mettre le Québec à l’abri des guerres économiques à la Trump. Le pourra-t-il?
Garder la paix devient un impératif quasi impossible avec cet hurluberlu et dangereux Trump». Nous sommes devant un Hitler nouvelle mouture, mouture XXIe siècle. Un danger dont personne ne sait actuellement comment nous nous en sortirons.
Croire à un sauveur à crucifier, ça me semble insensé; il faut plutôt aider le peuple américain à raisonner son «chef» lequel s’empêtre de plus en plus et qui va perdre la face. Il n’aimera pas ça perdre la face, et donc, il faut aider le peuple américain pour que son chef ne perde pas la face. Pour moi, c’est notre seule alternative raisonnable si nous croyons à une stratégie humaine pour modérer les dégâts.
Les actuels feux en Californie peuvent aussi faire une différence dans l’opinion des Américains… Trump ira-t-il jeter son peuple dans un chaos encore pire par des guerres économiques et conquérantes comme l’a fait Poutine avec le peuple de la Russie?
Si le peuple américain ne réussit pas à raisonner son «chef», ce n’est pas un Canadien qui le fera, et le plus beau pays du monde ne le sera plus, tout simplement. Et l’on dira que l’Histoire se répète.
François Champoux, Trois-Rivières