Le maillon faible
24 octobre 2014
Comme toujours dans le passé lorsque se déroulent des scènes qui dépassent notre entendement, les deux tueries de cette semaine sur le territoire canadien ont soulevé toute la question de la pertinence des mesures de sécurité existantes au sein des forces policières concernées. La nature humaine semble vouée à intervenir a postériori comme si de tels crimes étaient imprévisibles.
Pourtant, les services de sécurité disposent d’outils sophistiqués pour traquer ces terroristes suspects et se montrer éveillés à leur conversion récente à l’Islam et surtout à leur engagement rapide dans le mouvement djihadiste. Toutefois, à mon avis, les forces policières n’arriveront jamais à enrayer à elles seules ce fléau montant.
À cet effet, le premier ministre Philippe Couillard a fait appel aux communautés musulmanes pour apporter leur appui aux forces policières dans le dépistage de ces fanatiques et leur intervention auprès d’eux pour éviter leur dérapage. Une mesure qui, en soi, est louable mais insuffisante.
En effet, ce sont deux Québécois d’origine qui sont impliqués dans ces attentats et, en ce sens, il appartient d’abord à leurs proches d’intervenir auprès de ces jeunes en processus de radicalisation. Et pour cela, les intervenants en services sociaux deviennent des pierres angulaires importantes qui peuvent contribuer efficacement à un effort de « déradicalisation » préventive. En intervenant en amont, peut-être arriverons-nous à endiguer en partie une mouvance qui risque de dégénérer de façon pernicieuse à la vitesse grand V!