Crise au PLQ, le chaînon manquant
21 novembre 2025
La crise interne au PLQ se judiciarise
Du nouveau dans la crise au PLQ, l’ex-directrice de cabinet de Marwah Rizqy, Geneviève Hinse, a déposé une mise en demeure à la députée de Saint-Laurent le 19 novembre dans laquelle l’avocat de Mme Hinse donne 24 heures à Marwah Rizqy pour confirmer qu’elle n’avait aucun motif pour la congédier à défaut de quoi la plaignante se réserve le droit de la poursuivre devant les tribunaux. L’avocat de Mme Rizqy a répondu dans les délais que la défenderesse consulte la commissaire à l'éthique en lien avec l'utilisation de ressources de l'Assemblée nationale tout en lui reprochant des insubordinations, une réponse pour le moins laconique qui, de toute évidence, ne répond pas aux exigences requises par la plaignante dans sa mise en demeure.
Or Marwah Rizqy est avocate de formation et a la réputation de défendre le droit « by the book, c’est à dire « à la lettre ». D’après le peu d’informations données par Marwah Rizqy dans sa réponse, il semble que l’affaire va se transporter devant les tribunaux. Nous sommes toujours tenus dans le vague au sujet des reproches adressés à Geneviève Hinse. Et pendant ce temps, le flou entretenu par l’ex-chef parlementaire du PLQ continue d’envenimer le climat au sein de l’aile parlementaire du parti de Pablo Rodriguez qui persiste à défendre son intégrité et sa méconnaissance des faits ayant causé ce conflit entre Marwah Rizqy et Geneviève Hinse.
Nonobstant le respect que j’éprouve envers la députée de Saint-Laurent, force est de constater que sa stratégie dans cette affaire suscite de fortes tensions au sein du caucus du PLQ, et va jusqu’à remettre en question le leadership de Pablo Rodriguez. Conséquemment, je suis d’avis que Mme Rizqy doit, dans les meilleurs délais, jeter la lumière sur la « faute grave » reprochée à Mme Hinse pour le plus grand bien de la transparence démocratique. Il y a des limites à jouer sans coup férir au chat et à la souris!
