Il est vrai que le Québec n'a pas le monopole de la corruption, comme le premier ministre l'a plaidé, mais tous les gouvernements ne se sont pas départis à ce point des moyens de la combattre.
Rien n'a été fait depuis pour tenter d'infléchir cette tendance, bien au contraire.
Mme Normandeau était une fonceuse, mais l'aplomb avec lequel elle pouvait proférer les pires énormités était renversant.
Mme Marois a feint l'indifférence, mais le président démissionnaire de Montréal-Centre, Atim Leon, a parfaitement raison: le PQ se dirige tout droit vers un «mur électoral historique».
Parler de coalition maintenant est d'ailleurs assez paradoxal, dans la mesure où l'éclatement du PQ est précisément dû à son incapacité de faire cohabiter les divers courants souverainistes en l'absence d'une échéance référendaire.
Convoquer une conférence de presse mais se refuser à tout commentaire sur une crise aussi grave était pour le moins bizarre.
Mettre la pédale douce sur la souveraineté ne suffira pas à redonner le pouvoir au PQ, mais cela pourrait bien lui faire perdre sa raison d'être.
La chef péquiste a déclaré hier que les démissionnaires pourraient rentrer au bercail s’ils acceptent le programme adopté au congrès d’avril. Le problème est qu’ils ne croient pas plus au programme qu’à la chef. Et, contrairement à d’autres, ils ne veulent plus faire semblant.
Il y a moins de deux mois, Pauline Marois obtenait un vote de confiance triomphal au congrès du PQ. Elle est aujourd'hui la chef discréditée d'un parti menacé de désintégration.
Lisette Lapointe a résumé en un mot la position adoptée par son parti sur le projet de loi visant à légaliser l'entente qui confie à Quebecor la gestion du futur amphithéâtre de Québec: «pathétique».
le simple fait que Stéphane Dion puisse y jouer un petit rôle devrait le convaincre du fait qu'il s'agit d'un navet