Au sujet de la tribune libre de vigile
2 juin 2013
Suite à une plainte dûment motivée et jugée fondée en vertu du règlement de Vigile, les articles de MM. Barberis-Gervais et Pierre Cloutier ont été retirés par le comité éditorial.
Richard Le Hir
Une nomination de Jean Charest en 2003. À quand son limogeage par Couillard ?
Accusé de détournement de fonds et de banqueroute, sa caution a été fixée à 1 million d’euros, un record !
Retour sur les pertes de 40 milliards $
Et le « cover-up » dure encore !
Stratfor Analysis
INVITATION
Jour de la honte pour l'Assemblée Nationale
Lancement du p'tit dernier d'André Vincent
Entretien avec Alain de Benoist
Une jeune prodige de neuf ans
Extrait de l'opéra Gianni Schicchi de Giacomo Puccini
2 juin 2013
Suite à une plainte dûment motivée et jugée fondée en vertu du règlement de Vigile, les articles de MM. Barberis-Gervais et Pierre Cloutier ont été retirés par le comité éditorial.
Richard Le Hir
28 mai 2013
Réponse @ tous les intervenants
Élu député d’Iberville sous la bannière du PQ et nommé au conseil des ministres à un poste kamikaze contre toutes mes réserves et objections en 1994, j’ai vécu sur la première ligne la campagne référendaire de 1995 et essuyé de front toutes les attaques et les coups bas du camp fédéraliste. J’ai également encaissé de plein fouet celles de notre propre camp auxquelles j’avais eu, par inexpérience, la naïveté de ne pas m’attendre.
Quelques semaines après l’avènement de Lucien Bouchard à la charge de premier ministre, ne sachant que trop bien le genre d’homme qu’il était et dégoûté de ma courte mais très intense expérience, j’ai quitté le caucus du PQ pour siéger comme indépendant jusqu’à la fin de mon mandat.
À la fois pour des raisons professionnelles et des raisons de santé, j’ai entrepris une longue cure de désintoxication de la politique, tant mon expérience avait été violente. Je n’ai voté à aucune des élections provinciales (et oui, nous en sommes encore là) de 1998 à 2012.
Il y a trois ans, en analysant la conjoncture internationale, j’ai vu que les conditions redevenaient favorables pour l’indépendance même si les Québécois en semblaient totalement inconscients, repliés qu’ils étaient sur leur nombril et leurs petites chicanes.
Dans une série d’environ 400 articles publiés sur Vigile, je me suis appliqué à vous convaincre que l’espoir était encore permis en tentant de vous expliquer du mieux que je pouvais ma lecture de la situation et en vous pointant du doigt les faits sur lesquels j’appuyais mes conclusions.
Je crois, sans fausse modestie, avoir contribué à la relance de notre option.
J’ai en outre publié deux livres qui expliquent comment des prédateurs comme Paul Desmarais et Charles Sirois tentent de s’approprier nos richesses collectives et d’étouffer tous nos espoirs d’accéder un jour à l’indépendance.
La politique n’est pas affaire de sentiments. Elle est l’art du possible, et aujourd’hui, nous avons le choix entre remettre nos espoirs aux calendes grecques ou tenter d’avancer le plus possible maintenant. J’ai en commun avec les prédateurs que je dénonce la faculté de distinguer très clairement où se trouve mon intérêt. À la différence d’eux, je mets au premier rang le bien commun avant l’intérêt personnel.
Et à l’heure actuelle, n’en déplaise à ceux qui sont prêts à sacrifier le bien commun au nom d’un idéal platonicien déconnecté de la réalité, c’est encore le PQ, malgré tous ses défauts dont j’ai moi-même été la victime jusqu’au plus profond de mon âme, qui est le mieux en mesure d’assurer le bien commun dans l’immédiat, non pas de manière absolue, mais de manière relative par rapport aux autres choix qui s’offrent à nous.
La conjoncture économique pour les mois et les années qui viennent s’annonce très difficile. Souhaitez-vous vraiment laisser les rênes du pouvoir pendant cette période à des gens qui ne s’en serviront qu’à leurs fins personnelles ?
Richard Le Hir
11 mai 2013
Réponse@Tous les désespérés
Pourquoi la fin du PLQ ? Parce que quels que soient les sondages, et on l'a bien vu avec la CAQ à la dernière élection, une élection se gagne avec un chef, du financement, et une organisation solidement implantée dans tous les comtés.
Or Couillard n'est pas sorti du bois avec l'affaire Porter qui va revenir le hanter au pire moment pour lui.
Par ailleurs, les sources de financement du PLQ viennent de se tarir complètement à cause des nouvelles limites et de l'absence d'intérêt de ses sources traditionnelles à le soutenir pour cette raison.Et on ne passe pas du jour au lendemain d'un financement privé à un financement populaire. Ça prend un changement de culture en profondeur, donc du temps. Beaucoup de temps.
Par ailleurs encore, il y a bien des Libéraux en vue qui vont marcher les fesses serrées ces quelques prochaines années par peur d'attirer sur eux une attention qui pourrait se révéler gênante. L'organisation dans plusieurs châteaux forts des Libéraux va s'en ressentir.
Donc, à la fois pour des raisons tenant à l'évolution négative de l'opinion publique à court et à moyen terme, pour des raisons financières, et pour des raisons organisationnelles, le PLQ va devoir traverser une passe difficile. Il suffit de regarder le sort de son grand frère fédéral après le scandale des commandites pour comprendre qu'il va vivre des moments difficiles et qu'il risque, vu la gravité des faits déjà révélés et à venir, de ne jamais s'en remettre.
Quant à la CAQ, c'est un tigre de papier sans aucune légitimité parce qu'issu d'une magouille Desmarais-Bouchard, comme j'en fais la démonstration dans mon dernier livre intitulé "Charles Sirois, l'homme derrière François Legault".
Arrêtez de vous lamenter, passez à l'action, l'avenir nous sourit.
Richard Le Hir
6 mai 2013
Mme Trudel,
Votre texte reprend presque mot pour mot le contenu de l'Introduction de mon nouveau livre "Charles Sirois: l'homme derrière François Legault", disponible dans toutes les bonnes librairies depuis le 10 avril. Je vous en cite un extrait mis en ligne sur Vigile le 17 février dernier :
"En ce moment, au Québec, tous les feux sont braqués sur l’industrie de la construction, comme si celle-ci était le seul lieu de toutes « nos » dérives. Si je prends la peine de mettre « nos » entre guillemets, c’est pour souligner qu’il est très clair dans mon esprit que la responsabilité de ces dérives est partagée et que nous y avons tous notre part.
Il serait en effet à la fois trop facile et trop commode de se limiter à dénoncer des abus et de ne pas s’interroger sur les omissions, démissions et compromissions qui sont à leur origine, tant sur le plan individuel que collectif. On dit souvent qu’on a les politiciens qu’on mérite. On a également les entrepreneurs qu’on mérite. En fait, les uns et les autres sont le reflet de notre société et de ce que nous sommes.
Il faut donc s’interroger non seulement sur les valeurs ou le manque de valeurs de nos politiciens et nos entrepreneurs, mais également sur les nôtres, car ils n’auraient jamais faits ce qu’ils ont fait ou ne se seraient jamais rendus jusqu’où ils se sont rendus sans le support actif d’un système que nous avons mis en place et que nous soutenons, ou à tout le moins que nous tolérons.
Et comme nous avons des entrepreneurs qui évoluent dans une kyrielle d’autres secteurs que celui de la construction, il faudrait être bien naïf pour croire que seul celui-ci est contaminé. En fait, il faut se demander si le secteur de la construction n’est pas en train de servir de paravent à tous les autres."...
"Il y avait une contrepartie - non dite tant elle semblait aller de soi - aux avantages offerts aux entrepreneurs de Québec Inc., soit d’en user de façon éthique et responsable. Nous verrons dans cet ouvrage que ce ne fut pas le cas pour Charles Sirois même s’il n’a pas lui-même enfreint la loi, et que, de ce fait, le rôle qu’il a joué dans la formation de la CAQ et les liens particuliers qu’il entretient avec son chef, François Legault, justifient les plus grandes alarmes, quelles que soient les distances qu’ils semblent maintenir à des fins d’apparences depuis la dernière campagne électorale."
Par ailleurs, en ce qui concerne les journaux de Québecor, je vous mets au défi de trouver un seul journal où ait paru une critique aussi cinglante (en l'occurrence la mienne) de l'Empire Desmarais :
https://twitter.com/JdeMontreal/status/255398652388982785.
Salutations cordiales
Richard Le Hir
20 avril 2013
S'il en reste encore parmi vous à douter des intentions de PKP en acceptant la présidence du CA d'Hydro-Québec, je vous invite à prendre connaissance du texte suivant d'abord paru sur Vigile le 7 octobre dernier
http://www.vigile.net/Quebecor-derange-les-interets-de
Ce texte allait être repris dès le lendemain sur le site du Journal de Montréal et du Journal de Québec sous le même titre.
Ces articles étant réservés aux seuls abonnés, vous pouvez malgré tout y accéder via le compte Twitter du JdeM à l'adresse suivante https://twitter.com/JdeMontreal/status/255398652388982785
Je vous signale enfin que le Journal de Montréal et le Journal de Québec sont les seuls à avoir repris mes textes sur l'Empire Desmarais.
Richard Le Hir
19 avril 2013
Je vous suggère à tous de prendre connaissance de ce texte de Jean-Claude Pomerleau, paru sur Vigile l'été dernier :
LETTRE OUVERTE À PIERRE-KARL PÉLADEAU
Votre défi : assumer l’héritage de votre père
Faire coïncider vos intérêts avec ceux du peuple
http://www.vigile.net/Votre-defi-assumer-l-heritage-de
Richard Le Hir
19 avril 2013
Réponse @ Alain Maronani
La première étape de la stratégie consiste à se rapproprier les leviers de l'État qui sont entre des mains hostiles à l'Indépendance.
Richard Le Hir
19 avril 2013
Réponse @ Nicodème
PKP ne privatisera pas Hydro-Québec. Il est trop conscient de l'importance de ces formidables leviers que sont Hydro-Québec et la Caisse de dépôt à qui, dans ce dernier cas, Québecor doit justement son essor.
Richard Le Hir
19 avril 2013
Réponse @ L'Engagé
N'ayez crainte, Anarchopanda conserve son droit de cité sur Vigile, et nous continuons de porter le même intérêt aux attracteurs étranges.
Richard Le Hir
18 avril 2013
Après la mise en ligne de mes explications à certains intervenants un peu plus tôt, j'en ai fait parvenir le texte à Pierre-Karl Péladeau.
Voici ce qu'il me répond :
« Intéressant que vous fassiez cette mise au point Richard.
Il faut noter également que les propositions que nous avons fait dans le cadre des négos de renouvellement de conventions collectives au Journal de Québec ont toujours été raisonnables dans le contexte du déclin occidental de la presse écrite, et que le conflit au Journal de Montréal a été précipité par le reniement de la signature d'une entente signée plusieurs semaines avant le déclenchement du conflit par l'ensemble de l'exécutif syndical local qui aura plutôt opté pour une stratégie de terre brûlée afin de récupérer l'énorme fond de grève accumulé depuis les 30 années précédentes.
Quand il fut épuisé, les syndiqués ont accepté les 20 millions $ de primes de départ que nous leur avions offert au départ.
Certains ne s'embarrassent peu des 2 cotés d'une médaille et préfèrent vivre dans une vision ptoléméenne de l'univers. »
Trouvez moi un seul autre chef d'entreprise au Québec capable de vous parler d'une « vision ptoléméenne de l'univers ».
Pour ceux d'entre vous qui ne sauraient pas ce dont il s'agit, voici une référence :
- Une idéologie propose une vision structurée de l'univers. La vision ptoléméenne mettait la Terre au centre, le soleil à la périphérie du monde. La vision copernicienne met le soleil au centre, la Terre à la périphérie. Les données restent les mêmes, la structuration a changé et ce qui était principal est devenu secondaire, ce qui était secondaire est devenu principal. Une idéologie tend à renvoyer à la périphérie, c'est-à-dire à considérer comme secondaire toute donnée dont elle doit admettre l'existence, mais dont elle ne peut concevoir le sens, sinon en se mettant en cause elle-même. Ainsi, si à un moment, l'idéologie communiste doit reconnaître l'existence du goulag, celui-ci apparaîtra comme un phénomène non nécessaire, mais contingent (lié aux avatars historiques, à l'arriération de la Russie, à l'encerclement capitaliste), non principal (le principal étant globalement positif) mais secondaire. Le remarquable, alors, c'est que l'idéologie se bat sur deux terrains différents, avec deux poids et deux mesures. Les mêmes arrestations, les mêmes prohibitions, les mêmes interdictions qui sont des crimes chez les autres (les capitalistes, impérialistes), sont des "erreurs" ou des "maladresses" chez les siens. C'est une erreur d'arrêter les dissidents, c'est une erreur de mettre les opposants dans des camps, mais Pinochet, les fascistes, eux, commettent, avec les mêmes actes, des crimes. (PSVS-81)
http://www.intelligence-complexite.org/fr/documents/dictionnaire-de-citations.html?tx_contagged%5Bsource%5D=default&tx_contagged%5Buid%5D=157&cHash=6e8b94b5aac2994c6b367c45089cd7cc
18 avril 2013
Vous êtes plusieurs à me faire part de votre incrédulité, de votre scepticisme, voire même de votre grande déception devant ma réaction très favorable à la nomination de PKP à la présidence du conseil d'administration d'Hydro-Québec.
Je commencerai donc par vous inviter à relire attentivement mon texte dont je comprends qu'il puisse être en dissonance totale avec certaines de vos perceptions les plus ancrées.
Sachez d'abord que ma réaction n'est pas fondée sur des impressions mais sur la certitude de ce que j'avance. Pour l'avoir côtoyer et lui avoir parlé à quelques reprises au fil des années, je sais qu'il est effectivement un homme de coeur et qu'il est très profondément et très sincèrement attaché au Québec.
Plusieurs d'entre vous semblent ignorer qu'il était présent aux funérailles de Pierre Falardeau. Ce n'est pas le genre de geste qu'on pose pour la galerie. Et discrètement, par le fonds qu'il a établi à cette fin, il contribue à des causes dont le caractère authentiquement québécois ne fait aucun doute.
Vous êtes également plusieurs à penser que c'est un anti-syndicaliste primaire et un tenant des thèses néolibérales les plus répressives. Là encore, vous êtes dans l'erreur.
D'une part PKP a reçu une éducation humaniste et a fait, comme son père, des études supérieures en philosophie et en droit, ce qui le met à l'abri des dérives simplistes du genre de celles de Charles Sirois et de François Legault comme je les ai décrites dans la conclusion de mon dernier livre qui leur est justement consacré http://www.vigile.net/La-CAQ-un-parti-illegitime, et d'autre part, vous vous faites une fausse idée de la façon dont on dirige un empire comme celui qu'est devenu Québécor.
Au décès de son père, PKP a dû reprendre en main un navire en pleine tempête. On oublie trop souvent qu'en l'espace de dix-huit mois, l'industrie des médias s'est trouvée profondément bouleversée par l'avènement des nouvelles technologies. Et Québecor, qui avait lourdement investi dans le papier et les imprimeries, a vu la valeur de ses actifs fondre à vue d'oeil.
Il lui fallait rapidement se retourner et se repositionner en misant non seulement sur les nouvelles technologies mais sur l'exploitation du potentiel de convergences qu'elles se trouvaient à permettre. Sous l'impulsion de PKP, Québecor a brillamment réussi ce virage.
Mais l'entreprise se retrouvait lourdement endettée, et sa rentabilité immédiate devenait une question de vie ou de mort. Si le chef d'une grande entreprise comme la sienne doit agir de façon correcte et responsable avec ses employés, ceux-ci ne sont pas les seuls envers qui il a des obligations.
Il doit se soucier également de ses actionnaires, de ses créanciers, de ses clients et de ses fournisseurs, pour s'en tenir aux groupes les plus importants.
Parmi les actionnaires, il y a des petits porteurs qui détiennent quelques centaines d'actions, mais aussi de plus gros qu'on appelle les investisseurs institutionnels,compagnies d'assurance,fonds de retraite ou même gros fonds comme la Caisse de dépôt et de placement du Québec qui intervient à la fois comme gestionnaire de fonds de retraite et comme banque d'investissement.
La Caisse, c'est vous et moi. On comprend donc que les conséquences pour une entreprise comme Québecor de ne pas dégager les profits nécessaires à lui permettre de rencontrer ses obligations envers tant ses employés que ses actionnaires, ses créanciers, ses clients et ses fournisseurs risque d'avoir des répercussions systémiques majeures.
En dirigeant responsable, PKP a dû prendre des décisions qui n'ont pas été au goût de tous, mais il était dans une situation qui ne lui laissait pas le choix de faire autrement.
Cela dit, en cours de route et dans le feu de l'action, il a pu commettre des erreurs, mais le navire s'est rendu à bon port, comme le démontre son retrait partiel de l'entreprise.
Et lorsqu'il se retire de la sorte, c'est pour aussitôt se mettre au service de l'État québécois dans un geste sans beaucoup de précédents.
Chapeau !
S'il peut faire profiter la société québécoise dans son ensemble de son amour sincère pour le Québec, de ses talents, de son expérience, et de son sens de la responsabilité et du leadership, nous en serons tous plus riches, et pas seulement sur le plan financier.
Richard Le Hir
15 avril 2013
Réponse @ Danièle Fortin,
Merci pour la précision, elle a été rajoutée à l'article.
Richard Le Hir