Valérie Plante l’a emporté avec 51 % des voix, au moment d’écrire ces lignes, contre Denis Coderre à la mairie de Montréal. Un exploit hors du commun.
L'élection de Valérie Plante passera à l’histoire. Quelle belle façon de clore une année festive que de faire éclater un plafond de verre. La première mairesse de Montréal en 375 ans a réussi à déloger un adversaire qui bénéficiait d’une grande notoriété et qui a amorcé la course dans une situation enviable. Elle a réussi cet exploit en dépit d’un faible taux de participation.
Par le passé, cette combinaison (notoriété et désintérêt pour les élections) a favorisé le statu quo. Le 5 novembre 2017, Valérie Plante a fait éclater aussi bien le plafond de verre que ces postulats informels de la politique. Le Devoir, La Presse et The Gazetteont appuyé Denis Coderre, sans pour autant discréditer la candidature de Mme Plante. Ce ne sera pas la première fois, ni la dernière, que les médias se trompent quant à l’humeur de l’électorat. Souvenons-nous de la vague orange de 2011.
Le ras-le-bol des électeurs à l’égard du style Coderre a joué pour beaucoup. Les difficultés du maire à reconnaître et à assumer ses erreurs (Formule E, autocratisme, etc.) ont achevé ses chances de succès et celles des ténors de son équipe. Son attitude au tout-à-moi n’est plus en phase avec les attentes des citoyens. À l’inverse, Valérie Plante a incarné un style de leadership franc, ouvert et inclusif.
Sur le terrain, une machine politique bien rodée, formée de militants de Projet Montréal et de Québec solidaire (informellement), a aussi donné une leçon aux organisateurs issus du sérail politique. Du coup, le Parti québécois a des raisons de s’inquiéter quant à la solidité de ses appuis dans l’île de Montréal pour les élections de 2018…
> Lire la suite de l'article sur Le Devoir