9 nouvelles raisons de faire l'indépendance du Québec en 2022
31 août 2022
L'attitude des Québécois face à l'idée de l'indépendance est paradoxale: un récent sondage démontre qu'une majorité absolue de Québécois de souche désire plus d'autonomie et de pouvoir décisionnel à tous les niveaux, l'équivalent d'un pays indépendant, mais hésite toujours à poser le grand geste libérateur et affirmatif de notre identité collective qui nous permettrait d'atteindre tous ces objectifs.
Accorder un mandat de 4 ans à M. Legault pour quémander plus d'autonomie revient à prolonger l'impasse d'autant. Les résultats seront nuls face à un Justin Trudeau fédéraliste et centralisateur au possible. Toutes les demandes récentes ont été refusées du revers de la main.
La seule solution pratique: faire preuve de courage et créer le pays du Québec.
Les résultats du sondage:
Les résultats étonnants de cette enquête démontre un appétit des Québécois et Québécoises pour que le Québec assume toutes les responsabilités d’un État dans chaque dimension de l’action politique et se dote d’instutionns qui lui sont propres. À défaut d’un appui majoritaire en faveur de l’indépendance, les citoyens et citoyennes du Québec en réclament pourtant tous les attributs. On est véritable en présence d’un indépendantisme qui ne dit pas son nom.
Pouvoirs du Québec
L’enquête révèle qu’une majorité absolue de Québécoises et Québécois serait favorable à ce que le Québec dispose de tous les leviers pour décider de ses propres politiques dans les domaines suivants : langue française [73%], immigration [60%], culture [77%], radio et télécommunications [66%], laïcité de l'État [62%], santé [68%], éducation, éducation supérieure et recherche [72%], politiques fiscales [61%], politique monétaire [61%], réglementation des banques [60%], commerce international [60%], transport international (trains, avions, routes) [55%], aéronautique et aérospatial [56%], propriété intellectuelle [62%], assurance-emploi [63%], environnement [67%], réglementation du transport d'énergies par oléoducs ou gazoducs [58%], relations avec les peuples autochtones [62%], pêcheries [62%], parcs nationaux [72%], le droit criminel [60%]. les droits et libertés [65%], le mariage et le divorce [65%] et le recensement [61%].
Par ailleurs, une majorité simple de Québécoises et Québécois serait pour que le Québec exerce toutes les prérogatives en matière de sécurité, de renseignement et de défense nationale, avec 49% de réponses favorables, 35% de réponses défavorables et 16% d’indécis ou de refus de répondre. Chez les francophones, ce chiffre s’élève à 55% et représente donc une majorité absolue.
Parmi les répondants et répondantes qui voteraient contre la souveraineté du Québec si un référendum devait avoir lieu (les « fédéralistes »), on constate aussi une adhésion majoritaire (simple ou absolue) à la plupart des propositions du questionnaire relatives aux pouvoirs politiques que devrait exercer le Québec. Autrement dit, même les fédéralistes sont favorables à l'idée d'un Québec avec les pleins pouvoirs d'un pays! Ce sont eux qu'il reste à convaincre de prendre le beau risque.
En résumé, à défaut de vouloir aujourd’hui l’indépendance comme telle, les Québécois et Québécoises – y compris une proportion significativement élevée de fédéralistes – en réclament les attributs.
Source: La majorité québécoise veut son propre pays, mais hésite encore